Malt et filières de qualité, les deux piliers de la stratégie d’Axéréal
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« L’année 2016 a été un choc, nous avons choisi de changer de modèle en réaction », rappelle Jean-François Loiseau, le président d’Axéréal, à l’occasion de l’assemblée générale de la coopérative, le 6 décembre à Orléans. Depuis, le groupe a entamé un processus de restructuration pour rationaliser ses activités. « Nous avons confiance en l’avenir ! 180 millions d’euros ont été investis depuis deux ans », explique le directeur général du groupe, Paul-Yves L’Anthoën.
Un dynamisme qui se retrouve dans les résultats du groupe, qui affiche un chiffre d’affaires de 2,7 milliards d’euros sur l’exercice 2018-2019, soit + 6,3 %, et une augmentation de l’excédent brut d’exploitation (EBE) de 12 %, atteignant 108 millions d’euros. Avec 4,2 millions de tonnes de céréales, la collecte 2019 est en hausse de 5 %. 9 M€ ont été redistribués en prime d’activité.
Une priorité, le malt
La stratégie de l’entreprise s’organise notamment autour de l’activité malt, symbolisée par le tout récent rachat des activités de Cargill Malt. « 68 % du chiffre d’affaires est réalisé en France. L’export est surtout soutenu par le malt, il va être amené à se développer suite à ce rachat », assure Xavier Boulat, directeur administratif et financier.
Développer des filières de qualité
Second enjeu prioritaire identifié, le développement des filières de qualité. « Nous devons avoir des cahiers des charges, des itinéraires bien verrouillés. Si nous ne répondons pas aux attentes des consommateurs, d’autres le feront à notre place », estime ainsi le président de la coopérative, Jean-François Loiseau. Axéréal ambitionne ainsi d’avoir un million de tonnes de sa production, essentiellement des céréales, sous des cahiers des charges spécifiques, tels que le Label Rouge, la HVE ou le sans insecticide de stockage.
Doubler la production bio d’ici à 2025
Le groupe affiche également des ambitions pour le bio, qui a connu une forte croissance cette année. 50 000 tonnes ont été récoltées. L’objectif est de doubler cette production d’ici à 2025. La coopérative souhaite également développer sa propre démarche de qualité, CultivUp, en l’étendant à l’élevage et en doublant le nombre d’agriculteurs engagés, pour atteindre les 4000 en 2022.
Réflexion sur le colza
Dans un contexte difficile pour la seconde année consécutive pour le colza, la coopérative réfléchit également au développement d’alternatives. « Nos techniciens travaillent sur le terrain au plus proche des agriculteurs pour identifier des assolements alternatifs », explique Jérôme Bos, directeur général activités agricoles, qui reconnaît un « besoin structurel » pour trouver des alternatives en tête de rotation au colza. Les orges de printemps, le blé sur blé, le maïs ou le tournesol ont été sollicités cette année. « Nos équipes sont vigilantes à orienter les agriculteurs vers des productions qui trouveront un marché et la meilleure valorisation possible à l’hectare », poursuit-il.