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Maximilien Carré, DG de Carré, « Malgré la curiosité pour l’innovation, changer les habitudes reste compliqué »

Le | Cooperatives-negoces

Le 22 juin, le groupe Carré a ouvert les allées de sa ferme pilote. Une douzième édition pour présenter aux clients et partenaires les innovations testées par le négoce. Maximilien Carré, directeur général de l’entreprise, confie à Référence agro l’importance d’une telle journée.

Maximilien Carré, DG de Carré, « Malgré la curiosité pour l’innovation, changer les habitudes reste compliqué »
Maximilien Carré, DG de Carré, « Malgré la curiosité pour l’innovation, changer les habitudes reste compliqué »

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Maximilien Carré, DG de Carré, « Malgré la curiosité pour l’innovation, changer les habitudes reste compliqué » - © D.R.
Maximilien Carré, DG de Carré, « Malgré la curiosité pour l’innovation, changer les habitudes reste compliqué » - © D.R.

Pour Maximilien Carré, directeur général du négoce éponyme, « les visites de notre ferme pilote restent des moments d’échanges indispensables ». © Laurent Mayeux[/caption]

« Notre ferme pilote est un lieu de rencontre entre nos fournisseurs, partenaires et clients, explique d’entrée Maximilien Carré, directeur général du négoce éponyme, à Référence agro. C’est aussi un espace où les start-up et autres acteurs du monde agricole peuvent également présenter leurs innovations. Car ces journées sont l’occasion de présenter tous nos essais : qu’il s’agisse de micro-irrigation en pommes de terre, de désherbage betterave avec EcoRobotix, d’implantation de nouvelles espèces pour la région comme le soja ou le tournesol… Sans oublier bien sûr les vitrines variétales et les programmes de protection des cultures. »

Près de 57 biosolutions testées cette année

Maximilien Carré constate que les agriculteurs restent friands d’innovations. « Il y a toujours beaucoup de curiosité, même si certains ont du mal à passer le cap tant qu’ils n’ont pas toutes les clés en main, confirme-t-il. Changer les habitudes reste compliqué. Pour qu’une nouveauté « fonctionne », il faut qu’elle soit simple à mettre en place, rentable et qu’elle ait convaincu les TC. À ce titre, les biosolutions séduisent de plus en plus. Ces spécialités ont un effet sur les plantes, les firmes investissent dans ce domaine, signe de crédibilité aux yeux des agriculteurs et cela répond à un besoin de faire baisser les IFT. Mais l’offre reste très large. Cette année, nous avons testé 57 biosolutions : une étape indispensable avant de les mettre à notre gamme. »

Redéfinir des repères

Parmi les autres dossiers travaillés, celui des coûts de production. « Dans un contexte très volatile, tant en céréales qu’en engrais, les agriculteurs ont perdu leurs repères, précise-t-il. Notre travail est de les accompagner au mieux dans leur prise de décision avec un mot d’ordre : caler les achats d’engrais avec les ventes de céréales pour ne pas subir l’effet ciseaux. »