Michel Seed propose des variétés résistantes au stress hydrique
Le | Cooperatives-negoces
Dans un contexte de changement climatique, fournir une nouvelle offre dans la création variétale : tel est le challenge lancé par Pierre Gayraud. Gérant de l’entreprise semencière Michel Seed située à Nogent-sur-Seine (77), il s’est lancé il y a plus de quinze ans dans la sélection de semences d’espèces résistantes au stress hydrique. Ce qui lui permet de proposer aujourd’hui sur le marché des variétés de céréales et de plantes fourragères moins sensibles à la sécheresse. G.P.
Photo : « Pierre Gayraud met au point des variétés résistantes à la sécheresse comme l’avoine Susa »
« Dans le domaine des céréales, nous nous sommes concentrés sur deux espèces mineures : l’avoine et le millet. Elles sont très tolérantes au stress hydrique et ne contiennent pas de gluten. Leur adaptation à notre futur climat, plus chaud, ne pose donc pas de problème majeur », affirmait-il le 30 août devant la presse lors d’une visite d’essais. L’entreprise propose depuis peu une variété d’avoine méditerranéenne Susa, « solution pour renforcer l’autonomie alimentaire des élevages en arrière saison à un coût modeste », précise Pierre Gayraud.
Parmi les autres plantes proposées figurent une variété de sainfoin Laredo, de trèfle d’Alexandrie Menphis, de vesce Linda, de dactyle Cardigan, et de trèfle blanc ladino White River issu d’une collaboration franco-australienne. Le gérant de Michel Seed rappelle aussi, qu’outre l’utilisation de nouvelles variétés résistantes à la sécheresse, « il faut redécouvrir l’agronomie » comme le rallongement des rotations ou, en matière d’élevage, remettre les légumineuses fourragères au centre du dispositif de production.