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Mortalité des abeilles : les coopératives se mobilisent

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« Les abeilles aussi ont besoin de manger sain et équilibré », indique Dominique Birault, de Terrena Poitou. « La relation avec les apiculteurs permet de mieux comprendre les fonctionnalités avec l’agriculture », ajoute Denis Longevialle, de Nouricia, suivi de Christophe Klotz du Comptoir agricole d’Hochfelden soulignant « l’obligation d’un dialogue entre les parties prenantes ».

Ils s’exprimaient le 26 mars lors de la table ronde organisée dans le cadre des troisièmes assises du Réseau biodiversité pour les abeilles, témoignant des actions menées par leurs coopératives dans ce domaine. Une journée riche de débats où a été notamment évoquée la création d’un institut technique et l’organisation d’une interprofession, faisant suite aux recommandations issues du rapport de Martial Saddier « Pour une filière apicole durable », remis en septembre dernier à Michel Barnier. G.P.

Photo : Denis Longevialle, de Nouricia, témoigne de l’implication des coopératives dans le réseau biodiversité pour les abeilles.

Parmi les invités aux assises, Philippe Vannier, de l’Afssa, a rappelé les grands points de son rapport « Mortalité, effondrement et affaiblissements des colonies d’abeilles », prouvant bien la multiplicité des causes : tout en faisant un certain nombre de recommandations comme la mise en place d’un réseau d’épidémio-surveillance, la création d’un institut technique « qui ne soit pas un porteur d’opinions », la mise en place d’une véritable interprofession, l’établissement d’un statut réglementé d’apiculteur.

Il propose aussi la création d’un groupe de travail pour stimuler les firmes à travailler sur d’autres produits pour lutter contre les graves maladies des abeilles, ceux actuels étant trop limités. Bernard Guidez, de Farre et à qui a été confiée la conclusion des assises dans un contexte de polémique sur les facteurs responsables de la Mortalité des abeilles, a insisté sur la nécessité de mieux communiquer : « non seulement il faut penser et faire mais il faut aussi le dire » et d’ajouter « on ne se grandit pas dans l’excès ».