NatUp se penche sur les itinéraires bas carbone

La coopérative NATUP a mené une enquête, en juin, auprès de 2000 producteurs. Objectif : réaliser un diagnostic des pratiques sur la culture du colza et quantifier le bilan carbone des producteurs. D’un côté, mesurer la quantité de gaz à effet de serre émise, de l’autre, quantifier le carbone stocké dans le sol. « Les émissions sont principalement liées aux pratiques de la fertilisation azotée, constate Anne Plovie, en charge du dossier GES chez NatUp. C’est le levier sur lequel l’action a un impact pondérable et immédiat. L’idée est que les agriculteurs engagent des démarches de progrès, mesurables et valorisées en crédits carbone la coopérative. Après le colza, nous ambitionnons d’élargir le travail aux autres cultures ».

Pour le poste fertilisation, des solutions nutritives technologiques proposées par les fabricants d’engrais sont actuellement évaluées par le service expérimentation de NatUp, comme par exemple de nouvelles techniques d‘enrobage ou un process de fabrication limitant les pertes ammoniacales par volatilisation.La gamme s’enrichit également d’engrais organiques avec le développement de la méthanisation par exemple. À cela s’ajoutent la fertilisation de précision avec la réalisation d’analyses de sol, assurées localement par le laboratoire de la coopérative (Proxilabo), l’élaboration de plans de fumure (Epiclès) et la réalisation de diagnostics et de conseils en modulation intraparcellaire (Farmstar et beApi).

Un deuxième axe consiste à changer les pratiques agronomiques, tant sur les assolements que sur le travail du sol. Ces deux thématiques sont au cœur des réflexions des groupes Explor, lancés début 2019, et rassemblant des agriculteurs souhaitant tester de nouvelles pratiques et travailler ensemble sur de nouveaux projets.

La coopérative donne dès à présent rendez-vous à ses adhérents en février prochain, pour l’édition 2021 de Indoor, consacrée au sol et au carbone. L’occasion de partager son expertise sur l’ensemble de ces sujets.