Néotic décline AgréO Conseil
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La société Néotic étoffe son offre en outils informatiques au service des agriculteurs et des distributeurs. C’est notamment le cas d’AgréO Conseil, présenté le 28 mai à Paris, devant des responsables de coopératives et négoces.
Cet outil s’inscrit au cœur de la relation entre le conseiller et l’agriculteur. En partant de la parcelle, il permet de tracer tout le conseil, d’enregistrer les opérations de l’agriculteur, en intégrant les évolutions réglementaires, les OAD, le tout sous la marque du distributeur qui le met en œuvre. L’approche Club d’utilisateur mis en place par Néotic a permis à Rolland Rosseell (Ets Bernard) de s’approprier cet outil. « Notre objectif, a-t-il précisé lors d’une intervention à ce colloque, est d’anticiper les évolutions de nos métiers, d’innover y compris vis-à-vis de nos clients cibles ». Les conseillers des Ets Bernard sont équipés de portables depuis 2000. Les moyens mis en œuvre sont différents chez Coopagri Bretagne. Les conseillers ne sont pas automatiquement équipés de portable, la coopérative veillant à accompagner chacun à son rythme. C.D.
Photo : à l’issue de la conférence, jeu de question réponse avec les distributeurs (à gauche) et la direction de Néotic (à droite).
« La valeur d’un bon TC a résumé Agnèse Abasq, responsable des services informatiques, réside dans son expertise et sa vision globale de l’exploitation. Tous les outils doivent valoriser le conseil et non le court-circuiter. » La numérisation et le partage des informations sur une même exploitation reste un enjeu essentiel, dans lequel s’insère l’outil de Néotic, baptisé Visioterre chez Coopagri. Ces échanges, suivis d’une présentation en atelier de AgréO, ont permis de rappeler le cadre réglementaire du conseil aux agriculteurs.
10 000 conseillers terrain et la réforme de l’agrément distribution
Pour Sébastien Picardat, de la Fédération nationale du négoce agricole, la refonte de l’agrément des distributeurs est indissociable du grand bouleversement de la biosurveillance du territoire ou encore de la formation des agriculteurs. « Notre conseil d’administration a affirmé dès 2006 la nécessité de professionnaliser les métiers de la préconisation et du conseil des produits phytos. Le premier round a été le guide des bonnes pratiques de préconisations signé en juin 2007 avec le ministère de l’Agriculture, en commun avec les coopératives et les syndicats agricoles. »
La fédération nationale a ensuite engagé des démarches pilotes de certification avec plusieurs de ses adhérents. Une démarche qui mériterait de faire école auprès des 2 600 conseillers du négoce agricole.
Les coopératives ont pour leur part développé plusieurs outils, rappelés par Mireille Riclet, de Coop de France. Le plus largement répandu est la Charte du conseil coopératif, qui concerne 2 400 des 7 400 conseillers en coopérative (majoritairement dans des coopératives d’approvisionnement). Les autres démarches, CQP (contrat qualification professionnelle) ou certification ne concernent encore que respectivement 282 et 364 technico-commerciaux.
Toutes les démarches présentées incluent la déconnexion de la rémunération des vendeurs du chiffre d’affaires réalisé. Il reste cependant encore difficile de chiffrer le nombre d’entreprises qui n’ont pas encore franchi le pas.
La grande mutation qui s’engage avec les lois Grenelle 1 et 2 n’a pas fini d’impacter les métiers de la distribution. La mise en place de systèmes informatiques comme celui proposé par Néotic s’inscrit dans des démarches d’entreprises bien charpentées. Les directions doivent être engagées, le paramétrage finement établi et les équipes terrain associées, pour qu’elles perçoivent les avantages en gain de temps et qualité de contact.