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Nicolas Pugeaux, chargé de mission eau-environnement au Naca - « Sur le terrain, un tiers de mon temps »

Le | Cooperatives-negoces

Depuis août 2013, Nicolas Pugeaux est le « monsieur eau et environnement » du Naca, le Négoce agricole Centre Atlantique. Au quotidien, il informe, centralise, organise et sensibilise. Directive Nitrates, Ecophyto, bassins de captage… il connait les dossiers liés à la qualité de l'eau sur le bout des doigts. Au fil des campagnes, son métier s'est diversifié.


En quoi consiste précisément votre mission ?

Mon rôle est d'accompagner les négociants et les agriculteurs dans leurs actions en faveur de la protection de l'eau dans les zones de captage, qu'il s'agisse des risques liés aux produits de protection des plantes ou aux nitrates. La réglementation se complexifiant au fil des campagnes, l'une de mes missions est de réaliser une veille réglementaire. Au moindre doute ou question, les négoces se tournent vers moi. Pour que les efforts de chacun soient bénéfiques, il est important que les actions mises en place soient concertées, à l'échelle du territoire entre les différents acteurs. Six contrats territoriaux sur différents bassins versants ont été signés en trois ans en Charente et Charente-Maritime. Ma présence lors de chaque réunion des différentes instances permet de faire entendre la voix du négoce agricole : ce qui n'était pas toujours le cas auparavant.


Avez-vous le temps pour aller sur le terrain ?

Je suis sur le terrain environ un tiers de mon temps. A côté des journées de formation ou de sensibilisation, je réalise aussi des diagnostics « risque de pollution ponctuelle », principalement sur les exploitations viticoles. En 2016, Naca et nos entreprises adhérentes en ont réalisé une cinquantaine. Ces contacts me permettent de remonter, dans mes échanges avec l'administration, les difficultés concrètes rencontrées. Je vérifie que le site est bien en règle et si ce n'est pas le cas, je propose des améliorations, pour récupérer les eaux de lavage du pulvérisateur, traiter ces eaux, installer une plateforme bétonnée, construire une aire de stockage… Dans le cadre du plan de la compétitivité et d'adaptation des exploitations, les viticulteurs peuvent bénéficier d'aides. Je les épaule aussi dans la constitution des dossiers.


Quelles sont vos autres missions ?

A côté des démarches collectives, je réponds également aux demandes des négociants, à titre individuel, pour identifier, dans leur zone, les actions à mettre en place, les outils à développer, les freins à lever. Récemment, j'ai réalisé avec des TC la visite d'une usine de potabilité de l'eau. Ces échanges avec des gestionnaires de la qualité de l'eau ont été très enrichissants. Chacun a pu se confronter aux difficultés de l'autre. Je rédige également la newsletter mensuelle du Naca Eau-Environnement, diffusée à plus de 530 personnes (négociants, administration, agences de l'eau, syndicats d'alimentation en eau potable…). Elle permet de bâtir un message commun et de suivre, rapidement et de façon concise, l'actualité réglementaire. L'occasion aussi d'annoncer les rendez-vous à venir et de faire le point sur les bonnes pratiques à mettre en place.


(1)  L'agence de l'eau Adour-Garonne a financé 50 % du poste.