Noriap, acteur de la création d’un indicateur « santé des sols »
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Noriap est partenaire du projet d’indicateur de la santé des sols porté par l’initiative Sols Vivant. Pour Philippe Florentin, directeur général adjoint de la coopérative, cet indicateur doit être un levier de rémunération des agriculteurs, pour encourager la transition vers des modes de production favorisant le stockage du carbone.
Pour permettre aux agriculteurs d’avoir un aperçu plus précis de la santé de leurs sols, l’initiative Sol Vivants, portée par la fondation Earthworm, a lancé début décembre un premier indicateur dédié. Plusieurs acteurs des secteurs agroalimentaire et agricole sont partenaires du projet. C’est notamment le cas de la coopérative Noriap. « Nous avons été contactés début 2020 par Nestlé pour mettre en place à trois, avec la fondation Earthworm, un premier site pilote dans les Hauts-de-France », explique Philippe Florentin, directeur général adjoint de la coopérative. L’objectif était alors de tester les modes de calcul de la santé des sols, à intégrer par la suite dans l’indicateur. « Nous sommes heureux d’avoir été sollicités, c’est dans notre ADN de trouver des débouchés à valeur ajoutée pour nos agriculteurs et répondre à la demande des clients », se réjouit le DGA de Noriap.
5000 ha mobilisés
Dans le cadre de ce partenariat, Noriap a, dans un premier temps, mobilisé une trentaine d’agriculteurs, pour une surface totale de 5000 ha. « L’essentiel pour nous est que le mode de calcul permettre de créer de la valeur, afin de rémunérer les efforts déployés et les risques pris par les agriculteurs. La seule solution à mon sens de faire évoluer les modes de production, de mobiliser toujours plus de monde », assure Philippe Florentin. En marge de ce projet, la coopérative a d’ailleurs embauché en septembre Pierre-Antoine Brunel, en tant que technicien expert en agriculture de conservation des sols. Il suivra et accompagnera plus particulièrement les projets en ACS.
Ne pas vendre du rêve
Pour l’heure, le projet démarre tout juste. Les premiers tests de l’indicateur doivent permettre d’apporter des réponses concrètes aux agriculteurs, pour faire monter en puissance le projet. « Nous ne voulons pas vendre du rêve aux exploitants, insiste Philippe Florentin. Les feuilles de route européennes fixent des objectifs forts pour 2030, les adaptations dans les champs doivent commencer dès maintenant. Nous n’en sommes encore qu’au début en matière d’agriculture de conservation et de valorisation du stockage du carbone.
« Dire que c’est la société qui va rémunérer est un peu réducteur, car la rémunération des efforts des producteurs concerne tout le monde et personne à la fois. »
Philippe Florentin
Directeur général adjoint chez Noriap