Ils étaient plus de 45 000 visiteurs à arpenter les allées du salon Vinitech, dédié aux équipements et services des filières viti-vinicoles & fruits et légumes, qui s’est tenu du 29 novembre au 1^er décembre à Bordeaux. Après de très bonnes vendanges dans le Sud-Ouest, l’ambiance était plutôt au rendez-vous, aussi bien chez les viticulteurs que les exposants présents.

Désherbage mécanique et lutte biologique récompensés

Dans l’espace « Écophyto, pulvérisons autrement », plusieurs conférences autours de la réduction des produits phytosanitaires se sont alternées avec les présentations de huit pulvérisateurs confinés. Pour cette édition, les organisateurs du salon ont décidé de mettre en avant l’agriculture biologique en créant « le parcours bio », un guide recensant tout le matériel et les innovations compatibles avec ce mode de production.

Le palmarès 2016 des trophées de l’innovation était tourné vers l’agro-écologie. Parmi les lauréats, « Ted », le robot enjambeur électrique développé par Naïo qui désherbe mécaniquement le rang de vigne, ou encore « Biopose », un système de pose de diffuseurs par drone, agissant contre le carpocapse de la châtaigne par confusion sexuelle. Toutes ces nouvelles technologies étaient présentes dans l’espace « start-up » du salon.

Coopératives et négoce misent sur les services

Du côté des distributeurs, la priorité était aussi mise sur les services et l’innovation technologique. « Nous souhaitons dépasser la simple approche de distributeur de produits en proposant une gamme de services complète pour nos viticulteurs », insiste Michel Desvignes, directeur opérationnel de Invotis, la branche vigne de la coopérative Maïsadour. Nouvelles technologies, formation environnementale, accompagnement réglementaire ou formation sur le transport des produits phytosanitaires sont autant de prestations que propose lnovitis. Cette démarche s’est traduite par l’embauche cet été d’une responsable services, Elsa Ramondou. En plus de la construction de la gamme de services, elle détient l’agrément permettant la formation des exploitations à l’obtention de la certification Haute valeur environnementale (HVE).

Sur le stand de Soufflet Vigne, la filière aval était à l’honneur. Pas question toutefois de négliger le conseil aux viticulteurs. Le négoce présentait une douzaine de services, parmi lesquels son outil d’aide à la décision « opt’IFT », un outil pour optimiser le traitement phytosanitaire du viticulteur. « On sent une demande de plus en plus forte du terrain, qui souhaite être accompagné sur ce thème », souligne Thierry Fagnoux, chef de région sur la Gironde.

Pour le négoce VITIVISTA, la technologie prime avec des offres de services d’imagerie satellitaire ou issues de vols de drones. En 2016, 2000 ha ont été couverts par l’imagerie numérique. Une tendance qui progresse. « Les clients qui nous sollicitent sur ce service ne s’approvisionnent pas nécessairement chez nous », constate Léa Duffau, conseillère vigne.

Chez Isidore, on mise sur les techniques de lutte alternative. Le négoce est leader sur la confusion sexuelle et a accueilli une centaine de viticulteurs pour témoigner de ses avancées dans le domaine (voir autre actualité dans cette lettre).