Nufarm, option distribution

Passer de 1,8 à 2,8 % du marché de l’agrochimie : la progression peut paraître marginale d’un point de vue national. Elle ne l’est pas observée par la société qui a réalisé le score. Nufarm tire ainsi un bilan encourageant d’une première année d’activité sous le signe de ses nouveaux actionnaires, et d’une stratégie renouvelée fin 2007. L’orientation prise était en effet clairement de se positionner auprès de la distribution. C’est donc chose faite, souligne Francis Legendre, directeur commercial France, « avec une gamme qui vise la création de valeur à partir de produits solutions ».

Avec un rappel utile : les produits hors brevets représentent quelque 60 % du marché. Les 15 personnes qui interviennent sur le terrain au sein de trois régions ont aussi resserré les liens avec la prescription et les filières. La faiblesse du flux d’innovations, la montée en puissance des phénomènes de résistance et les retraits de molécules engendrent au final une remise au goût du jour de molécules anciennes, dès lors qu’elles passent la barre de l’inscription à l’annexe I.

L’option distribution domine également dans la stratégie développée sur le marché espaces verts, où Nufarm se positionne comme co-leader. C.D.

Auparavant très présent sur les appels d’offres des collectivités, Nufarm a décidé il y a un an de s’appuyer sur le marché espaces verts. Option apparemment gagnante puisque sa part de marché est passée à 17 %, progressant de deux points dans un marché en baisse de 3 %.

La stratégie internationale a été développée par Alain Chalandon, directeur général Nufarm Europe du Sud Ouest. « Nous tablons sur un enrichissement de notre portefeuille produit de 10 % l’an prochain, grâce à un accès à des molécules d’intérêt ou encore par le biais de négociations avec certains confrères ». La progression de l’activité a été de 9,5 % en Europe comme dans le Monde sur la dernière campagne. Ce qui place la société australienne au 8^e rang.

Chiffres clés

Chiffre d’affaires France :

Agrochimie : 46,2 millions d’euros (+ 25 %)

Principaux segments : herbicides vigne-arbo, 23 % ; herbicides céréales, 6 % ; fongicides vigne-arbo, 1,3 % ; herbicides maïs, 1,7 %.

Espaces verts : 15,2 millions d’euros (+ 2 %)