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Océalia (16) : après la fusion, encore des projets

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Alors qu'Océalia a, le 30 juin, achevé son premier exercice complet, le directeur général Thierry Lafaye (à droite sur la photo) n'hésite pas à conclure à « une fusion réussie ». Certes, cet exercice se termine sur un chiffre d'affaires en baisse, de - 18 % à 476 M€, « la faute au climat » mais « sans ce rapprochement, cela aurait été plus compliqué pour Coréa et Charentes-Alliance », assure-t-il. « De par sa taille, Océalia a permis de saisir des opportunités de marché et de soutenir au mieux les adhérents en situation financière compliquée », complète le président, Philippe Delusset. Le 5 décembre, en amont de l'assemblée générale du 8, le groupe a également présenté ses projets. Parmi eux, la création d'une coopérative associée avec Natéa pour renforcer la filière élevage en Poitou-Charentes et en Limousin. Cette structure devrait, dès le 1er juillet 2018, devenir une section autonome d'Océalia. « C'est un enjeu stratégique pour conforter notre filiale Alicoop dont Natéa est actionnaire à hauteur de 14 %, explique Thierry Lafaye. Dans un premier temps, nous opèrerons le transfert partiel d'actifs. Un exemple, Océalia assurera la commercialisation des 30 000 t de céréales collectées par Natéa ». Les entités juridiques et les gouvernances des deux coopératives seront maintenues.

Stockage, logistique, agro-environnement…

Autre projet, l'augmentation de la capacité de stockage du groupe pour atteindre 1,5 Mt dans 5 ans, soit un gain de 0,2 Mt via différents agrandissements de sites. Coût total, 25 M€. « L'idée étant d'alloter au maximum pour répondre à des critères précis de nos clients, notamment à l'export », précise Thierry Lafaye. Océalia exporte près de 70 % des 1,5 Mt collectées.

La direction d'Océalia planche également sur le dossier logistique « pour rationaliser les commandes, notamment en appro ». La préparation est déjà centralisée mais l'idée est d'aller encore plus loin pour, pourquoi pas, mettre en place la commande en ligne. « Nous étudions comment faire évoluer notre extranet pour nous approprier ces nouvelles technologies et ainsi, proposer de nouveaux services à nos adhérents », explique Thierry Lafaye. Des tests seront réalisés dès 2018.

Océalia est également très engagée dans les démarches agro-environnementales. Elle est par exemple la première coopérative en Nouvelle-Aquitaine à participer au projet « Groupes 30 000 » suivi par la Draaf. Il vise, dans la continuité du dossier Ecophyto, à établir des plans de progrès pour diminuer l'usage des phytos dns les exploitations. Douze adhérents d'Océalia participent également au projet des « 1 000 fermes numériques » porté par In Vivo.


Chiffre d'affaires pour l'exercice 2016/17

- Pour la coopérative : 476 M€ (-18 %) dont 292 M€ en productions végétales (-22 %), 170 M€ en agrofournitures et semences (-12 %) et 11 M€ en viticulture (-5 %). La collecte, à 1,415 Mt recule de 0,3 Mt.

- Pour le groupe : 531,5 M€ pour un résultat net consolidé de 3,6 M€. La très bonne tenue des filiales (vins et spiritueux, pop corn, jardineries et transport) contribue positivement au résultat du groupe.

- Le groupe : 7 200 adhérents dont 1 300 viticulteurs et 1 800 éleveurs.