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Ocealia structure l’observation des cultures avec ses adhérents

Le | Cooperatives-negoces

La coopérative Ocealia engage ses adhérents dans la construction d’un réseau d’échange et de partage d’informations avec les conseillers autour du suivi agronomique des cultures. L’objectif est d’améliorer la précision des observations qui remontent à la coopérative puis redescendent aux adhérents, complétées par des analyses et recommandations. Deux bulletins techniques, Agrocéa vigne & Grandes Cultures, reposent sur le digital et sur l’animation de communautés par les équipes terrain.

Ocealia structure l’observation des cultures avec ses adhérents
Ocealia structure l’observation des cultures avec ses adhérents

Dans la mutation engagée par les coopératives et les négoces pour répondre à la séparation du conseil et de la vente des produits phytosanitaires, la réorientation du métier de conseiller fait partie des axes stratégiques. Le numérique joue un rôle prépondérant dans cette évolution, notamment pour renforcer la relation avec les producteurs. C’est dans cet esprit que la coopérative Ocealia prépare ses conseillers à animer des communautés d’adhérents autour d’un outil digital au service de la transition agro-écologique

Produire des références

« Nous sommes dans une phase d’écoute afin de savoir ce que les adhérents attendent de nous, explique Sébastien Forest, ingénieur agronome et chargé de développement technologique chez Ocealia. La notion d’outils et de communauté sont deux axes de développement identifiés. » De nombreux conseillers utilisent déjà des applications du quotidien comme Whatsapp pour fédérer des groupes d’agriculteurs et faire remonter ou descendre de l’information. Ocealia a voulu passer à la vitesse supérieure. « Whatsapp c’est bien, mais on perd la traçabilité, constate Emmanuel Séné, responsable innovation marketing et développement. Nous voulions conserver les mêmes fonctionnalités en y ajoutant la possibilité de classer les informations afin d’assurer un suivi et une meilleure valorisation. » L’objectif est d’agréger et de synthétiser les remontées des équipes terrain pour avoir en même temps une vue globale et locale de l’état des cultures. Mais aussi de produire des références permettant aux adhérents de se comparer et d’approfondir leur stratégie d’exploitation.

Animateur, rôle des conseillers de demain

La coopérative réalise déjà deux bulletins techniques hebdomadaires basés sur les observations des cultures pour les différents territoires, Agrocéa vigne & Grandes Cultures. « Nous voulons étendre notre réseau d’observations, actuellement alimenté par les conseillers d’exploitation, en y associant les agriculteurs pour gagner en finesse sur la remontée d’informations liées notamment aux différents stades climatiques des cultures », continue Emmanuel Séné. En faisant participer l’agriculteur aux observations, la coopérative approfondit son accompagnement, en permettant à l’adhérent d’améliorer sa visibilité sur l’état des productions de son territoire. Mais cela demande une véritable animation de groupe pour dynamiser les échanges, archiver, analyser, quantifier. « Animateur, c’est le rôle des conseillers d’exploitation de demain, explique Sébastien Forest. Il faut pouvoir utiliser tous les outils pour répondre à notre mission de coopérative. »

Vers un bulletin technique plus personnalisé

Mais qu’en est-il de l’homogénéité des remontées du terrain entre un conseiller dont c’est le métier et un agriculteur qui n’a pas forcément l’habitude de le formaliser ainsi ? « Nous avons justement choisi Landfiles pour la flexibilité de son interface, explique Emmanuel Séné. Nous pouvons ainsi la personnaliser selon le profil, agriculteur ou conseiller. » La coopérative est actuellement en discussion pour paramétrer l’application afin de reverser directement les informations à l’administration pour l’édition des Bulletins de santé des végétaux (BSV). À terme, Ocealia veut améliorer la personnalisation des informations qui descendent à l’adhérent. « L’objectif est d’arriver à un bulletin d’informations sur l’état des cultures par zone géographique homogène et non plus pour tout le territoire de la coopérative », conclut Sébastien Forest.