Océol se veut rassurant pour l’usine de bioéthanol de Lacq (64) malgré la situation d’Abengoa
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Alors qu'Abengoa pourrait se délester de ses activités liées au biocarburant pour éviter la faillite, comme évoqué en début d'année, l'usine productrice de bioéthanol de Lacq (64), détenue à 75 % par le groupe espagnol, est dans l'expectative. Les 25 % restant appartiennent à Oceol, organisme collecteur fédérant les 24 coopératives qui approvisionnent le site en matière première. Maïsadour, Euralis, Vivadour ou encore Lur Berri y sont investies.
Contactés le 26 février par Référence-appro, les représentants d'Océol se veulent rassurants : « Il est normal que les acteurs de la filière se posent des questions, mais l'activité du site n'est pour le moment absolument pas remise en cause. Les installations tournent à plein régime. Nous continuons à mobiliser trente transporteurs pour nos collectes. Aujourd'hui encore, 107 camions nous ont livrés en matière première. »
Océol reste toutefois vigilant sur l'évolution du dossier Abengoa, qui s'est déclaré en pré-dépôt de bilan et qui a jusqu'au 28 mars pour mettre en place une stratégie afin d'éviter de se déclarer insolvable. Quel que soit le scenario, un arrêt du fonctionnement de l'usine n'est donc pas envisagé à ce jour. Chaque année, 520 000 à 540 000 tonnes de maïs sont dédiées à la production de bioéthanol.
Un projet de nouvelle unité d'éthanol cellulosique à Lacq, à base de paille de blé et de cannes de maïs, a par ailleurs été mis à l'arrêt. Fin 2015, un investissement de 200 M€ était évoqué pour cette deuxième usine et les représentants d'Abengoa avaient rencontré des représentants du gouvernement pour être rassurés sur les intentions de la France en matière de biocarburants.