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OGM : le Haut Conseil des Biotechnologies reconnaît les difficultés

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Critiqués par Antoine Herth et Germinal Peiro dans le rapport publié le 6 octobre sur le fonctionnement du Haut Conseil des Biotechnologies, les dirigeants du HCB ont répondu aux questions des députés le 17 novembre. Le fonctionnement du Comité économique, éthique et social, le Cees, présidé par Christine Noiville, qui offre un cadre réglementaire à la société civile pour s’exprimer, subit les plus fortes critiques. Les dirigeants reconnaissent que la discussion a été dure en son sein, notamment depuis l’arrachage des vignes transgéniques à l’Inra de Colmar. « Cependant, qui pouvait honnêtement penser que la discussion pouvait être aisée dans ce comité et que des gens qui s’affrontent très durement depuis des années pouvaient se réconcilier en dix-huit mois ? », a insisté Christine Noiville. S.Ay.

Autre critique : les recommandations que formule le Cees ne seraient pas directement utilisables par le décideur. « C’est au politique qu’il appartient de prendre ces décisions : nous n’avons pas à nous substituer à lui, nous pouvons simplement l’éclairer en lui restituant les points de vue des uns et des autres, en lui présentant les données existantes sur les sujets précis sur lesquels il nous interroge, et en mettant en perspective ce qui peut donner lieu à convergence et ce qui fait l’objet d’une divergence », argumente Christine Noiville.

Le comité économique, éthique et social est une instance jeune, qui se heurte à des difficultés. Selon la présidente, la structure n’est pas assez dotée de personnalités qualifiées. « La deuxième difficulté est plus fondamentale, poursuit-elle. Elle tient au fait que l’on peut se demander ce que va devenir ce comité après l’arrachage des vignes cet été et, surtout, le choix d’un certain nombre de membres, à tort ou à raison, de ne pas condamner cet arrachage ».