OGM : les semenciers dénoncent les paradoxes français
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A l’occasion d’une conférence de presse le 14 février à Paris, les représentants de l’IBV (Initiatives biotechnologies végétales) ont dénoncé les paradoxes des politiques français concernant le traitement récent du dossier des OGM. « D’un côté le gouvernement prépare un décret pour définir les conditions de coexistence des cultures avec ou sans OGM, de l’autre, ce même gouvernement projette d’interdire le Mon 810 pour les prochains semis en déposant une nouvelle clause de sauvegarde, a expliqué Philippe Gracien, directeur du Gnis. Cela démontre que le dossier des OGM en France est plus politique que scientifique et technique. » Les professionnels attendent que soit enfin défini un seuil pour la présence fortuite de semences OGM dans les semences conventionnelles. « Cette incertitude juridique est insupportable et dangereuse pour nos métiers, et risque de nous faire perdre notre leadership d’exportateurs de semences », a renchéri Eric Devron, directeur de l’UFS. Cette association rassemble le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et plants), l’UIPP (Union des industries de la protection des plantes) et l’UFS (Union française des semenciers). Laurent Caillaud
Photo : « Pourquoi proposer un décret sur la coexistence et annoncer un moratoire avant les prochains semis ? », s’interroge Philippe Gracien, du Groupement national interprofessionnel des semences et plants.