Oïdium : BASF Agro préconise de traiter tôt dans le cadre de programmes raisonnés
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La stratégie de protection dite « raisonnée » de la vigne qui consiste à traiter tôt et fort contre l’oïdium et de poursuivre la protection jusqu’à la fermeture de la grappe se révèle payante. Payante autant sur le plan économique qu’organoleptique. En effet, à l’issue de trois années d’essais conduits par BASF Agro et le groupe de conseillers IVC dans le cadre du programme « In vino veritas », les parcelles en carignan et chardonnay montrent que dans cet itinéraire (5 passages), aucune grappe n’a été touchée à plus de 15 % de grains au stade fermeture de la grappe. A ce niveau, la maladie ne pourra pas progresser suffisamment pour affecter le rendement et le gout du vin, ce qui permet de faire l’impasse sur le traitement suivant (parfois deux) recommandé jusqu’à la véraison dans le cadre de l’itinéraire dit « sécurité ». A.D.
Vincent Jacus, responsable filières pôle cultures spécialisées BASF Agro, souligne que « plus les dégâts sont précoces, plus c’est préjudiciable pour la récolte, d’où la nécessité d’intervenir tôt avec des produits performants comme cela a été fait avec les 2 itinéraires sécurité et raisonné. » En revanche, le programme économe s’appuie sur des matières actives type première génération des IBS et se montre moins performant. En 2011, année à fort risque oïdium, le gain net/ha du programme raisonné par rapport à celui plus économe dans le choix des produits a permis de gagner 1446 euros (1) pour 35 euros/ha investis, et le gain net du programme sécurité est alors de 1861 euros pour 42 investis.
Autre indicateur : pour 1 euro investi en programme sécurité, 16 euros net de gain ont été relevés en 2009, 44 euros en 2011.
(1) prend en compte le rendement, la rémunération au producteur base vins de pays d’Oc à 65 euros/l., les prix fongicides et le prix du passage du pulvérisateur (fuel, main d’œuvre, et amortissement).