Oïdium et qualité du vin, un couple à faible tolérance
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BASF Agro présentait le 17 mars le bilan de quatre années d’expérimentation menées avec l’ICV (Institut coopératif du vin) sur l’impact de l’oïdium sur le rendement, mais surtout sur la qualité des vins. Un approfondissement de connaissances qui a permis d’évaluer le seuil de nuisibilité de cette maladie sur le goût de deux cépages : Carignan pour le rouge et Chardonnay pour le blanc, sur la région Languedoc-Roussillon. Dès un seuil de 9 à 13 % de grappes très touchées, les arômes phénolés ou herbacés indésirables sont perceptibles, surtout sur le cépage Carignan et en cas de macération. C.D.
Photo : une grappe touchée par l’oïdium.
L’expérimentation s’est prolongée par la mise en relation de programmes de traitements avec des résultats quantitatifs et qualitatifs. Ils vont s’étoffer en 2010 de deux autres programmes. Le premier se caractérise par un engagement précoce de traitements avec des produits haut de gamme et arrêt dès la fermeture de la grappe, quitte à tolérer une pression légère. Le second sera centré sur des programmes pour viticulture biologique.
Des études qui dépassent le cadre de la seule région Languedoc-Roussillon, car la pression de l’oïdium ne cesse de progresser au fil des ans, sous la pression conjuguée du réchauffement climatique (plus 2 degrés en moyenne dans l’ensemble des vignobles en trente ans) et d’une moindre pluviométrie sur les mois d’avril à septembre. Les Bourgogne et Champagne ont été directement concernées en 2004 et 2006, les Pays-de-Loire et le Bordelais en 2006.