Pas question d’abandonner les CEPP répète la DGAL
Le | Cooperatives-negoces
« Si vous pensez que la séparation de la vente et du conseil entraînera la disparation des CEPP, vous vous trompez ». Le message est passé, et il est clair. A l'occasion d'une journée organisée par le Gnis Centre sur le thème, « les CEPP et le levier variétal en céréales à paille » à Orléans le 10 janvier, Frédéric Malterre, adjoint au chef du bureau des semences à la DGAL, a ainsi gommé toute interrogation des distributeurs présents sur l'avenir de ces certificats. « Le seul cas où les CEPP ne seraient pas compatibles avec la séparation de la vente et du conseil, ce serait s'il fallait à l'agriculteur une ordonnance pour acheter des produis phytosanitaires, mais ce dispositif n'est pas envisagé », explique le responsable du ministère. Il semblerait qu'un conseil annuel soit la solution plutôt privilégiée.
Se déclarer pour se positionner
31 fiches actions sont disponibles. Les prochaines réunions de la commission CEPP sont prévues le 14 février et le 22 mai, et de nouvelles fiches devraient y être validées, notamment en matière d'OAD. La plateforme de déclaration à destination des distributeurs est déjà opérationelle. Les entreprises ont reçu le nombre de CEPP à fournir en 2021, date à laquelle le dispositif entrera en vigueur. Alors pourquoi commencer d'ores et déjà à se déclarer ? « Pour voir comment fonctionne le dispositif, et comment se positionne l'entreprise par rapport à l'objectif de 2021 », explique Frédéric Malterre. Mais les distributeurs peuvent déjà débloquer leur compteur à CEPP, grâce aux fiches actions pluri-annuelles, comme celles relatives à l'achat de matériel par exemple. Reste que coopératives comme négoces présents lors de la réunion ont exprimé leur crainte de ne pas atteindre les quotas fixés. « Rien qu'avec la fiche action blé et le potentiel de vente de semences certifiées, on atteint les 600 000 CEPP sur les 16,6 millions d'obligations à l'échelle nationale », rassure Frédéric Malterre. Et de poursuivre : « Avec les 31 fiches, on dépasse largement cette exigence. »