Perret rassemble les viticulteurs autour des couverts végétaux
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Près de 180 viticulteurs se sont rendus à la journée organisée par le groupe Perret le 14 avril à Piolenc (84). Une fréquentation rare pour un évènement aussi technique. Placée sous la thématique des couverts végétaux, la journée a été rythmée par des présentations sur le choix des mélanges, la conduite, la destruction mais aussi la restitution et la phytoextraction.
Les couverts végétaux étaient au cœur de la journée technique organisée par le groupe Perret, le jeudi 14 avril à Piolenc (84). Près de 180 viticulteurs des quatre départements des Côtes du Rhône (Gard, Vaucluse, Drôme, Ardèche) avaient fait le déplacement pour assister à trois ateliers techniques et une démonstration de matériel. Côté fournisseurs, quatre branches d’activités étaient représentées : semences (Barenbrug, Eliard, Cerience, Lidéa), biostimulants (Gaïago, Greencell, Lallemand, Olmix, ICL), diagnostics (Biomède, Vintel) et matériel (Urbavert, Andreux, Drone Vision Pro).
Adopter une stratégie sur les couverts végétaux
Les questions du choix du mélange d’espèces et du type de matériel ont été au cœur des questions des viticulteurs. Pour les équipes du groupe Perret, l’objectif était d’insister sur le besoin d’une stratégie adaptée à la parcelle. « Deux politiques sont à distinguer : l’enherbement et les couverts végétaux, explique Kevin Margaron, responsable magasin à Châteauneuf-du-Pape. Ensuite, chaque parcelle doit être traitée selon les objectifs du viticulteur et les conditions pédoclimatiques. Le copier-coller ne fonctionne pas. Avec un peu d’accompagnement du distributeur, le viticulteur est en mesure de trouver une solution adaptée à son objectif, sa parcelle, son matériel. » La plateforme de Piolenc sert au groupe Perret de plateforme de démonstration des mélanges de référence et de test pour les innovations.
Des biostimulants en starter, automne et printemps
Cette plateforme a aussi pour objectif d’évaluer l’efficacité de solutions fertilisantes et biostimulantes, puis d’observer l’effet synergique entre le sol et le couvert associé. Plusieurs protocoles ont ainsi été mis en place : semis avec un engrais starter, application automnale pour favoriser l’implantation (conditions difficiles, semis tardifs…) et intervention au printemps pour faciliter la décomposition du couvert et favoriser sa minéralisation ainsi que la restitution des éléments au sol et à la vigne.
La phytoextraction du cuivre
Outre l’accompagnement matériel via ses filiales, le groupe Perret a aussi mis en avant la méthode MERCI, pour Méthode d’Estimation des Restitutions par les Cultures Intermédiaires. Développée par la Chambre Régionale d’Agriculture Nouvelle-Aquitaine, cette méthode consiste à prélever des parties aériennes pour estimer les teneurs en matière organique, N, P, K, S et Mg de la majorité des couverts végétaux. Une autre expertise a été mise en avant, celle de la société Biomède qui permet de mesurer dans le sol le taux d’éléments chimiques pour éventuellement procéder à de la phytoextraction : réduire les quantités de métaux lourds, en particulier le cuivre en viticulture, grâce à des couverts spécifiques. L’objectif est ensuite d’exporter le couvert pour le recycler au travers d’une filière de revalorisation. Un exemple supplémentaire pour inciter les viticulteurs à considérer les couverts végétaux comme une culture à part entière.