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Pesticides : les négociants agricoles dénoncent six idées reçues de Le Foll

Le | Cooperatives-negoces

La fédération du négoce agricole appelle à la reprise du dialogue avec le ministre de l’Agriculture au sujet de la réduction de l’utilisation des phytos, sur des bases factuelles et scientifiques. Et dénonce « six idées reçues que Stéphane le Foll relaye dans la presse sur les produits phytopharmaceutiques. » La FNA rappelle que « les entreprises de la distribution agricole qui accompagnent les agriculteurs au quotidien sont majoritairement des PME françaises. Elles sont engagées dans le plan Ecophyto depuis son origine et souhaitent la réussite de ce plan basé sur la diminution des risques et des impacts. » La FNA suggère au ministre de l’Agriculture de mettre ce dossier en perspective et de ramener la discussion à la réalité du terrain. « Les agriculteurs et les citoyens français méritent un débat à la hauteur des enjeux ! », conclut-elle. Les six idées reçues de Stéphane Le Foll que FNA réfute :

  • « Il faut supprimer tout intérêt à vendre du phytosanitaire inutile. »
FNA insiste sur le libre-arbitre et la pertinence des agriculteurs, capables de juger les produits qui leurs sont utiles.
  • « Si les vendeurs de pesticides veulent moins de normes, ils doivent prendre leurs responsabilités. »
FNA répond que la distribution agricole se plie déjà, en toute responsabilité, aux réglementations, alors qu’elle fait partie des professions les plus encadrées en France.
  • « Écophyto n’est pas de la sur-transposition, mais la mise la mise en œuvre d’une directive européenne. »
FNA note qu’aucun grand pays agricole ne s’est engagé dans la voie des Certificats d’économie de produits phytosanitaires, CEPP, spécificité française.
  • « Les CEPP seront expérimentés sur cinq ans à compter du 1er juillet 2016. »
C’est ici le mot expérimentation qui fait tiquer FNA, qui voit dans les CEPP une nouvelle taxe d’ores et déjà garantie.
  • « Si au bout de 5 ans, il n’y a pas de résultats, à ce moment-là, il y aura des sanctions. »
La réponse de FNA tient en un slogan : oui aux bonnes pratiques, non aux sanctions financières !
  • «  Je n’ai pas l’impression que les distributeurs connaissent de grosses difficultés financières. »
Pour FNA, le ministre évoque la marge brute du secteur, et non son résultat net. A.G. et E.P.