Philippe de Raynal, DG d’Axéréal : « Se regrouper pour amplifier nos forces et nos compétences »
Le | Cooperatives-negoces
Stimuler l’innovation, soutenir l’exportation. Ces derniers mois, la stratégie du groupe Axéréal s’est illustrée au travers de différents partenariats : dans Céréales Vallée avec Limagrain pour la recherche amont, avec Tereos sur le marché du malt, avec le groupe Mars dans le lancement de la farine Ebly, avec Dijon Céréales en meunerie. Des projets s’inscrivant après ceux réalisés sur le marché export avec Arterris en blé dur et Cérévia en blé tendre. Philippe De Raynal, le directeur général d’Axéréal revient pour nous sur la stratégie globale du groupe.
L’actualité d’Axéréal est très riche ces derniers mois : quel est le moteur de ces différents partenariats ?
La logique qui nous anime est d’accroitre notre compétitivité, mieux valoriser la collecte de nos adhérents et, en aval, proposer une offre innovante à nos clients. Les partenariats que nous avons noués servent cette logique et se veulent gagnants pour tous .Voilà pourquoi nos projets portent autant sur les activités agricoles qu’agroalimentaires, en recherche, export et développement.
De par votre situation géographique, la logistique s’affiche-t-elle comme une priorité ?
Oui bien entendu. La voie navigable reste aujourd’hui la plus compétitive pour acheminer la collecte vers les sites portuaires. Cet automne, le silo fluvial de Montereau (77), construit avec la Cavap, sera opérationnel : lieu stratégique pour les échanges entre l’Yonne et la Seine. Ce site complètera notre dispositif composé jusque-là du site de Corbeil-Essonne (91) en amont de Paris et du silo portuaire de Limay (78), en aval de la capitale en accompagnement de Sévépi. Accéder rapidement aux ports nous permet de répondre présent sur les marchés à l’international. Le réseau ferroviaire ne doit pas être oublié : nous restons très actifs pour préserver les voies secondaires. Un train qui ne part pas, c’est 50 camions qui prennent la route !
Avec un chiffre d’affaires de 3200 M€ et un volume collecté proche des 5 Mt, le groupe Axéréal a-t-il atteint sa taille critique ?
La taille critique n’est pas une fin en soi, même si cela reste un enjeu majeur car ne l’oublions pas, nous sommes dans une économie de marché avec des adhérents, des clients et des concurrents dont les préoccupations et les attentes évoluent sans cesse. A nous de nous adapter.
Le 15 décembre se dérouleront les assemblées générales d’Axéréal et de la Cavap. La fusion des deux entités devrait être actée ?
Cela fait plus de dix ans que nous travaillons ensemble, de façon étroite et efficace. La fusion est à mon sens une bonne option à proposer à nos adhérents pour préparer l’avenir.
Au niveau national, les bilans de la collecte 2015 sont globalement satisfaisants. Et chez Axéréal ?
La situation dans notre zone de collecte reflète celle à l’échelon nationale. Les volumes et la qualité sont au rendez-vous. Seul point qui pose soucis : les prix. La chute est intervenue après la collecte proprement dite des céréales. Dans ce contexte comme dans ceux de chaque campagne, notre rôle est d’accompagner au mieux nos adhérents dans la commercialisation grâce à une palette d’offres prenant en compte les risques et opportunités de variations des cours.