Philippe Mangin : « le contrat d’objectifs, une reconnaissance du rôle de la coopération en matière de conseils »
Le | Cooperatives-negoces
Jeudi 23 octobre, Philippe Mangin, président de Coop de France et Jean-Marie Aurand, directeur général des politiques agricoles au ministère de l’Agriculture, ont signé le contrat d’objectifs pour le programme national de développement agricole et rural de la coopération (PNDAR). Ce contrat pluriannuel fixe les objectifs pour les 5 prochaines années, de 2009 à 2013.
Pour Philippe Mangin, « c’est avant tout une reconnaissance par le ministère du rôle de la coopération, en particulier en matière de conseils. Et ce, à l’heure où les objectifs de nos structures sont parfois mis en doute. A nos yeux, c’est un signe politique fort d’autant que Coop de France est désignée comme tête de réseau. Je pense que ce contrat peut avoir un effet levier très important. Autour des actions prioritaires du contrat, nous devons réussir à fédérer nos membres pour améliorer encore davantage la cohésion du monde coopératif et attirer des adhérents. La conjoncture actuelle fait que de nombreuses coopératives se disent inquiètes pour l’avenir : il est capital d’avancer dans la même direction pour produire plus et mieux et répondre ainsi aux attentes sociétales ». A.G.
Ce contrat d’objectifs identifie trois axes stratégiques qui déterminent les priorités d’action :
renforcer la compétitivité des entreprises et l’organisation des filières alimentaires et non alimentaires pour optimiser le revenu des agriculteurs et contribuer à la sécurité alimentaire
développer des systèmes de production durables et accompagner les agriculteurs par un conseil global favoriser l’implication des agriculteurs dans les coopératives pour construire des projets collectifs innovants dans les territoires.
Le contrat d’objectifs intègre bien entendu les recommandations des Assises de l’agriculture et du Grenelle de l’environnement. Il se décline en 7 actions.
Améliorer l’efficience des intrants dans les productions animales et végétales
développer l’agriculture biologique et organiser ses filières
prévenir et maîtriser les risques sanitaires, économiques et environnementaux
favoriser l’organisation économique
maîtriser l’énergie et valoriser la biomasse
accompagner les projets de certification et de qualification des exploitations agricoles
développer les approches de conseil global de l’exploitation agricole.
Mais ce n’est pas tout. Pour améliorer l’impact des actions auprès du plus grand nombre d’agriculteurs, le contrat d’objectifs prévoit également de :
renforcer l’organisation du réseau coopératif, l’évaluation et la diffusion du résultat des actions
consolider le partenariat avec la recherche et l’enseignement
favoriser les échanges avec le réseau de développement