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Philippe Mangin, président de Coop de France : « pas de compétitivité sans changement »

Le | Cooperatives-negoces

« La crise nous oblige a du changement ! » A une semaine du 2e congrès organisé par Coop de France les 9 et 10 novembre, Philippe Mangin, son président, a ré-insisté devant la presse sur la position de son organisation sur la LMA : la loi de modernisation agricole. Pour le dirigeant, il ne s’agit pas de faire des réformes en demie teinte, de la surenchère avec des promesses intenables ou encore de ne pas alerter les agriculteurs sur la réalité de la situation. « Face à la volatilité des prix, il faut inventer un autre système, évoluer vers une politique agricole plus flexible, construire des opérateurs agricoles et agri-industriels solides. La LMA doit être l’occasion de mieux structurer la ferme France dont l’organisation apparaît faible par rapport à nos voisins européens », dénonce-t-il. Reprochant alors au gouvernement le manque de courage pour définir la vocation d’une organisation de producteurs, il insiste sur la notion de transfert de propriété : « acheter et revendre des matières est la seule façon de construire une filière ». Anne Delettre

En ligne de mire, le secteur des fruits et légumes et de la viande bovine, ou se multiplient les associations, captant les aides au même titre que les OPA à vocation commerciale. Et pour développer la dimension économique des structures agricoles, privées ou coopératives, inciter les agriculteurs à investir dans les outils de transformation, il milite pour la création d’un plan d’épargne professionnel agricole fiscalement avantageux.