Pour Coop de France, « aucune structure n’est menacée financièrement »
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A l'occasion de la Foire de Châlons-en-Champagne, Michel Prugue, président de Coop de France (photo) a, le 29 août, fait le point sur la crise agricole que traverse le secteur. Comme les témoignages recuellis par Référence-Appro ces dernières semaines l'ont montré, le président insiste sur le fait que « la priorité est aujourd'hui d'apporter de la trésorerie aux exploitations agricoles pour réaliser un emblavement correct ». Il liste différentes mesures déjà portées par les coopératives, en fonction de leurs fonds propres disponibles : le report des échéances pour les achats d'intrants ou la prise en charge des pénalités liées à la résiliation des contrats. Des coopératives se porteront aussi caution auprès des banques pour assurer des crédits aux agriculteurs. « Toutes ces mesures coûtent aux coopératives, reconnait-il. Car cela s'ajoute aux coûts supplémentaires liés au travail du grain mis en place pour valoriser la production dont la qualité est médiocre. Même s'il concède que l'année à venir s'annonce difficile pour les coopératives, Michel Prugue n'a pas eu vent de structures menacées financièrement. Coop de France ne réclame pas de dérogations particulières de la part du gouvernement pour venir en aide aux coopératives. « Seulement une application du droit commun », estime le président de Coop de France, en particulier pour ce qui a trait aux possibles chômages techniques. Au-delà de ces mesures à court terme, Michel Prugue invite les politiques à se doter d'une vision à plus long terme, notamment pour la mise en place d'outils de gestion pour faire face à ce type de crise dans le futur.