Pour le GIE d’appro Krysop, massification n’est pas raison
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Rencontre avec Rémi Enrico, président de KRYSOP et Pascal Broussard, directeur commercial.
Le GIE de services Krysop rassemble à ce jour 28 entreprises de négoce, de tailles petites à moyennes, présentes sur le nord Loire, à l’exception du Nord. Un chiffre d’affaires en phytosanitaires de 70 millions d’euros et en semences hybrides de 8 millions d’euros le situe assez loin derrière les structures nationales ou régionales du secteur privé. L’ambition est de continuer à croître tranquillement, avec un objectif de 80 à 85 millions d’euros. « Nous ne sommes pas engagés dans une course au volume, introduit Rémi Enrico, par ailleurs responsable approvisionnement du négoce Verstumne (28). Ce qui compte avant tout : travailler avec des gens qui ont nos valeurs ». A savoir ? « La proximité avec les agriculteurs, la transparence dans le fonctionnement du GIE et le respect mutuel », résume-t-il. Une charte, incluant l’engagement dans une démarche Iso 9001, permet de solidifier l’appartenance au GIE. « Nous avons déjà dû nous séparer de négoces qui ne jouaient pas le jeu : quatre au total. » Sur les trois dernières années cinq entreprises ont rejoint Krysop : trois négoces déjà installés et deux créations, à l’initiative d’anciens technico-commerciaux. « Il reste de la place, mais avec des gens qui nous ressemblent. Des entrepreneurs, proches de leurs clients, prêts à se différencier en assurant la qualité de la mise en marché d’offres co-construites », complète Rémi Enrico. Catherine Deger
Photo : Pascal Broussard et Rémi Enrico.
Le référencement se fait autour de Pascal Broussard, seul salarié de Krysop, à partir de dix commissions marchés qui réunissent, selon les segments de marché, quatre à cinq représentants de négoces de une à trois fois par an. « Nous faisons le point de l’information technique, à partir de nos observations terrain, d’essais de démonstration, des apports des firmes ou des instituts », précise le responsable commercial. « Les choix techniques qui sont réalisés visent à se différencier soit en termes de produits, avec par exemple des packs types fongicides céréales ou herbicides colza, soit en termes de fournisseurs. A partir de cette recherche de solutions exclusives, j’engage la négociation commerciale ». Suit une démarche marketing qui va pouvoir être portée par les entreprises sur le terrain. « Nous entendons bien sûr pousser les produits référencés. Et nous avons d’ailleurs démontré notre capacité à nous mobiliser sur les produits politiques, ou, à l’inverse, à sanctionner ».
La tentation existe-t-elle de rejoindre une structure plus importante ? « Nous sommes bien tout seul, ce qui n’exclut pas de rester ouvert. Mais l’époque est moins à la course au volume qu’au maintien et à la valorisation des parts de marché », conclut Rémi Enrico.
Repères
Création en 1999, avec 13 négociants et un chiffre d’affaires de 30 à 35 millions d’euros. En 2005, l’activité avoisine les 55 millions d’euros, pour atteindre en 2011, 78 millions d’euros.
GIE de services - la facturation se fait par les fournisseurs en direct auprès des négociants.