Pour Sofiprotéol, la transformation de l’agriculture passe par les coopératives

Depuis 2018, les « Entretiens de Sofiprotéol » sont l’occasion, pour cette filiale d’Avril, de débattre sur l’évolution de l’agriculture, et plus particulièrement sur celle de la filière des huiles et protéines végétales. Pour cette troisième édition, le 21 janvier à Paris, les organisateurs avaient retenu le thème « Une agriculture en transformation ».

Terrena, SCARA, Euralis et Axéréal comme témoins

Et pour porter le changement, Sofiprotéol a identifié un vecteur efficace : les coopératives. Quatre d’entre elles étaient représentées lors de la table ronde. « Pour les petites structures comme pour les plus grands groupes, les attentes sociétales sont les mêmes », souligne Stéphane Michel. Le secrétaire général d’Axéréal a rappelé que sa coopérative, 13 000 adhérents, visait le million de tonnes de céréales sous filières de qualité en 2025. Agnès Duwer, son homologue à la Scara, a de son côté expliqué que ses 600 adhérents avaient enclenché le virage vers le « zéro commodité » dès 2005/06. Olivier Chaillon, président du conseil d’administration de Terrena, raconte une histoire similaire avec la naissance de la Nouvelle agriculture à la fin des années 2000. « Dans notre cas, ce sont clairement les adhérents qui ont demandé des leviers pour mieux valoriser leur production », glisse-t-il.

Sofiprotéol se veut plus partenaire que financeur des coops

Le point commun à tous ces projets ? Ils nécessitent des moyens humains et financiers. Et c’est ici qu’intervient Sofiprotéol, en identifiant et accompagnant les projets porteurs d’avenir. Philippe Saux, directeur d’Euralis, confirme : « Pour nous, le futur de l’agriculteur passe notamment par la génétique ! Nous avançons sur de nombreux fronts : résistance à la chaleur, aux maladies, semences bio ou encore qualité des productions… Mais nous ne pouvons pas y arriver seuls. Nous avons besoin de partenaires, Sofiprotéol est au premier rang. »

Luc Ozanne, directeur d’investissement chez Sofiprotéol, précise toutefois : « Nous ne sommes pas juste des financeurs ! Nous participons activement aux projets que nous retenons. » Un bon moyen, selon lui, d’assurer une meilleure cohérence globale à l’action de Sofiprotéol. Il indique que cette implication confère à la structure un véritable rôle d’animateur des filières : « Connaître nos partenaires et leurs stratégies nous permet de déceler d’éventuelles complémentarités. Pour l’avenir, les programmes collectifs sont amenés à monter en puissance. »