Procès AZF : après la bataille de procédure, place aux témoignages des victimes
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Après les questions de procédure qui ont émaillé la première semaine du procès et l’évocation des opérations de secours, les victimes de l’explosion de l’usine AZF de Toulouse, le 21 septembre 2001, se succèdent à la barre depuis le 4 mars. La bataille qui déchire depuis plus de 7 ans les experts judiciaires et la défense, ainsi que les parties civiles entre elles sur les causes de la catastrophe est reportée à plus tard. La thèse officielle, appuyée par plusieurs associations de victimes, évoque un mélange malencontreux d’une substance chlorée avec du nitrate d’ammonium stocké dans des conditions « inappropriées » dans un hangar de l’usine. La défense et d’anciens salariés de l’association « Mémoire et Solidarité » récusent l’image « d’usine poubelle » et estiment que toutes les pistes, dont l’hypothèse terroriste, n’ont pas été suffisamment exploitées. J.P.
Seuls la société Grande Paroisse (groupe Total), propriétaire de l’usine AZF, et son directeur à l’époque, Serge Biechlin, figuraient parmi les prévenus à l’ouverture du procès, le 23 février. Le tribunal correctionnel a cependant décidé de placer le 26 février Total et son ex-PDG Thierry Desmarest au rang des prévenus. Me Jean Veil, l’un des avocats du groupe pétrolier, a demandé « du temps » pour préparer la défense de ses clients jusqu’à leur audition prévue du 10 au 12 juin.