Protection intégrée : solutions de l’AFPP pour lever les freins
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Pour les membres de la commission « Moyens de protection pour une production intégrée » de l’AFPP (1), qui ont travaillé le sujet tout au long de l’année 2014, le déploiement de la protection intégrée des cultures ne se fera que si le changement est source de création de valeur pour les différents acteurs : valorisation des productions au niveau de l’agriculteur, comme cela a pu être réalisé pour la filière agriculture biologique, et mise en valeur du conseil au niveau des fournisseurs. « Le rôle des conseillers techniques est jugé majeur, avec un fort enjeu de formation et d’information leur permettant de mieux maîtriser cette nouvelle approche et donc la prise de risque qui lui est souvent associée », a précisé Bernard Ambolet, membre de la commission, le 13 mars à Lille, lors de la 5ème Conférence internationale sur les méthodes alternatives de protection des plantes. L’intensification de la recherche et du développement ainsi que l’adaptation des méthodes d’évaluation font également partie des priorités. Selon les experts de l’AFPP, les travaux de recherche doivent être poursuivis dans tous les domaines : génétique, machinisme agricole, agronomie, agents de biocontrôle, produits à profil environnemental plus favorable, outils d’aide à la décision, agriculture de précision… Pour l’évaluation, les approches systémiques et collectives doivent être préférées aux approches analytiques et individuelles. De même, l’évaluation de la combinaison de moyens de lutte en programme ou en association est à privilégier à une évaluation de l’intérêt d’une simple substitution d’un moyen de lutte par un autre. Enfin, les experts prônent, pour un déploiement plus efficace de la protection intégrée, une stratégie claire avec des objectifs réalistes déclinée en un plan d’actions évalué régulièrement avec des indicateurs d’impact. (1) La commission « Moyens de protection pour une production intégrée » (MPPI) de l’AFPP, l’Association française de protection des plantes, comprend des ingénieurs et techniciens membres d’instituts techniques, de l’industrie de la protection des plantes, des coopératives et du négoce agricoles, des experts des ministères ou d’organisations professionnelles diverses et semenciers. Lien vers le document : Mise en place de la protection intégrée - freins et moteurs - conditions du succès