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Quand la gestion du risque phyto rassemble coopératives et PME

Le | Cooperatives-negoces

Patrick Mandon, directeur terrain chez Charentes Alliance (16) : « Les pratiques des agriculteurs devront évoluer : le message des TC également » « En une après-midi, j’ai eu l’occasion d’échanger avec neuf entreprises, spécialisées chacune dans des domaines très différents : données météo, traitements d’effluents phytosanitaires, mesure de la biologie des sols, bio-surveillance de l’environnement grâce aux abeilles, EPI… Même si ces sociétés ne proposent pas encore de solutions clés en main pour nos adhérents, évoquer nos contraintes devraient leur permettre d’ajuster leurs outils aux exploitations agricoles, en terme de prix notamment. Ces journées sont à mon sens l’occasion d’ouvrir le débat et… nos esprits. Face à une réglementation de plus en plus présente, les pratiques des agriculteurs vont devoir évoluer : le message de nos TC également ! Demain, nous aurons encore besoin des phytos mais il faudra trouver d’autres solutions ».

  • Christian Pèes, président d’Euralis (64) : « Les innovations devront être pratiques et à un prix abordable pour les exploitations »
« Ce n’est pas avec les solutions d’hier que nous résoudrons les problèmes d’aujourd’hui. Face à un contexte réglementaire de plus en plus contraignant, nous avons besoin d’innovations. La coopération est prête à avancer mais pas au rythme imposé par les politiques. Réduire l’utilisation des phytosanitaires, oui. Mais plutôt qu’une réduction de 20 % d’ici à 2020, - avec un plan qui fait porter aux distributeurs la pleine responsabilité des objectifs fixés - visons déjà 10 % à court terme… et ce, sans produire moins ! Des solutions existent pour produire mieux mais leur utilisation doit rester pratique et surtout, à un prix abordable pour les exploitations agricoles. Et puis ne l’oublions pas, notre société a souvent peur du progrès : les nouvelles solutions seront, à n’en pas douter, soumises à l’appréciation du grand public ».