RAGT Plateau Central et Naca, actifs pour que les prairies deviennent « CEPPables »
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Depuis 2018, le Naca travaille avec plusieurs négociants à la rédaction de fiches CEPP pour valoriser les surfaces en herbe. Un dossier de longue haleine qui implique désormais RAGT Plateau Central. Tous attendent le retour de la commission CEPP sur la fiche déjà déposée, ainsi que sur la méthodologie qui l’accompagne.
« Dans nos zones de polyculture-élevage, plus de la moitié des surfaces sont en herbe, constate Bastien Doumayrou, du service conseil innovation et développement, au sein du négoce RAGT Plateau Central (Aveyron). La vente de semences fourragères, de couverts végétaux, de SIE, de Cipan représente une grosse activité pour nos structures. Or, à ce jour, elles ne sont liées à aucune fiche CEPP. Difficile donc pour nous d’atteindre les objectifs fixés. En 2020, nous avions atteint 20,3 % de nos objectifs. D’où notre volonté d’accompagner le Naca (Négoce agricole Centre-Atlantique) dans la validation de fiches actions liées aux prairies ».
Implantation ou maintien, pas le même nombre de points !
Le dossier « CEPP et prairies » avait déjà été engagé par les Ets Agri Centre Dumas en 2018. « À l’époque, la fiche était intitulée « Introduire une prairie temporaire de trois à cinq ans dans la rotation », se souvient Nicolas Pugeaux, chargé de mission eau-environnement au Naca qui, à l’époque avait participé à la relecture de la fiche. La commission CEPP souhaitait alors raccrocher cette fiche à une fiche plus large sur la diversification des cultures. Cette dernière n’a pas vu le jour faute de méthodologie pour l’attribution de CEPP liée à la vente de semences. « En septembre 2019, nous avons proposé une nouvelle fiche « Introduction et maintien de cultures fourragères non traitées dans la rotation », pour élargir la thématique, poursuit-il. Là, nous avons eu un retour avec la critique suivante : difficile de savoir si les semences vendues étaient destinées au maintien de surfaces en place ou à l’implantation de nouveaux hectares. Car selon la situation, le nombre de points CEPP attribué ne serait pas le même ! »
Patience, patience
Un casse-tête auquel se sont attaqués RAGT Plateau Central et le Naca. Ensemble, ils ont rédigé et déposé le 27 avril 2021, auprès de la commission CEPP, une méthodologie pour clarifier ce point et attribuer ainsi des points CEPP différents selon la destination des semences fourragères commercialisées. « Pour l’heure, nous n’avons pas eu de retour, confie Bastien Doumayrou. Mais nous avons désormais la certitude que le dossier intéresse la Commission CEPP. C’est un premier pas. Nous aimerions que les choses avancent plus rapidement pour enfin, valoriser toutes ces surfaces qui elles aussi, participent à réduire le recours aux produits phytosanitaires ».