Rapport d’étape Ecophyto 2018, les réactions
Le | Cooperatives-negoces
Bruno Le Maire a soufflé le chaud et le froid, en introduction du Comité national d’orientation et de suivi du plan Ecophyto 2018 le 26 octobre, estimant que les acteurs agricoles devaient faire mieux, tout en soulignant l’ampleur des actions développées sur le terrain (voir notre article sur le Comité d’orientation du 26 octobre ). Son intervention n’a pas manqué de susciter des réactions, autant du côté des professionnels que des ONG. Ainsi, Générations futures « prend acte de la baisse significative des CMR 1 et 2 de 87 % », mais souligne l’augmentation de l’indicateur Nodu, de 2,6 % sur la période observée, de 2008 à 2010. « Les mesures actuelles en sont pas assez volontaristes », estime l’ONG, qui propose des actions plus incitatives, comme une forte taxation des pesticides et des objectifs régionaux par cultures baissant au fil des années. France nature environnement demande pour sa part que soient activés trois leviers : le conseil aux agriculteurs par les coopératives et négoces ; la révision des cahiers des charges de la grande distribution qui « imposent aux agriculteurs des produits irréprochables » et l’intégration des objectifs d’Ecophyto dans la réforme de la Pac. L’UIPP, par la voix de son directeur, Jean-Charles Bocquet, tient pour sa part à rappeler l’impact des conditions climatiques sur l’usage des produits phytosanitaires. Sur une période plus longue, 2001 à 2009, les tonnages ont baissé de 36 %. Il souligne l’ampleur des actions entreprises par les professionnels, que ce soient les formations Certiphyto (12 000 stagiaires), la mise au point d’outils d’aide à la décision pour mieux placer les traitements ou les actions de sensibilisation des agriculteurs aux bonnes pratiques phytosanitaires, menées avec la distribution et les chambres d’agriculture. Il se dit convaincu que ces démarches vont déboucher sur une baisse des impacts des pesticides sur l’environnement, tout en maintenant le revenu des agriculteurs.