Réduction de l’impact des phytos, InVivo met la pression
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L’union nationale des coopératives l’avait déjà clamé haut et fort lors du congrès Champs du futur, en octobre 2010 à Bordeaux : ses adhérents sont prêts à produire plus et mieux. Beaucoup sont déjà engagés. Mais cet objectif ne supporte pas la simplification. Ce message a été réaffirmé lors d’une conférence de presse le 15 mars, et étayé par une brochure « Agir pour une agriculture durable », diffusée en janvier lors de l’AG de l’union. Le degré d’implication est différent, que ce soit au stade des agriculteurs, des conseillers ou des coopératives. Médéric Brunet, directeur général de la coopérative Sèvre-et-Belle (79), fait partie des plus convaincus parmi les coopératives impliquées dans les actions d’agriculture durable. Son goût pour l’agronomie, fatalement réhabilitée si l’on aborde les itinéraires techniques à faible consommation d’intrants permettant de maintenir une marge pour l’agriculture, explique en partie sa motivation. Les autres raisons sont très pragmatiques : être acteur de l’environnement sur sa région. « Nous nous investissons de manière importante dans l’animation des bassins de captage avec les animateurs des syndicats de l’eau et la chambre d’agriculture notamment ». C.D.
Photo : Médéric Brunet, directeur de la coopérative Sèvre-et-Belle : « anticiper les décisions préfectorales ».
Des relations informelles, mais qui portent très concrètement sur les itinéraires techniques élaborés par la coopérative, les assolements, l’utilisation des effluents d’élevage, l’introduction de la luzerne dans les rotations. Autant de propositions en phase avec les besoins des agriculteurs et qui valent mieux qu’une décision préfectorale qui sortirait les zones de captage de l’activité agricole. « Nous sommes compétents pour vendre nos services auprès des syndicats d’eau de la région », va jusqu’à affirmer Médéric Brunet.
Toutes les coopératives n’en sont pas là. Mais elles sont de plus en plus nombreuses à relayer dans les régions l’intérêt d’indicateurs qui prennent en compte l’impact sur l’environnement des pratiques agricoles, et pas simplement la pression. Une étape dans la définition, pas encore arrêtée, de ce que sera l’agriculture durable, version 2018.