Référence agro

Rencontre avec Benoît Dewas, DG de Sana Terra (80) - « Croissance à deux chiffres pour notre second exercice »

Le | Cooperatives-negoces

Le directeur général de Sana Terra, coopérative née de la fusion fin 2011 entre La Santerroise, la coop du canton de Rosières et l'Essor du Santerre, dresse un bilan très positif de la campagne qui s'achève avec un chiffre d'affaires en hausse de plus de 10 %, notamment en raison d'une forte progression des activités collecte et pommes de terre.


Reference-appro.com : Quel bilan dressez-vous de vos activités pour votre deuxième campagne sous la bannière Sana Terra ?

Benoît Dewas : Nous allons clôturer l'exercice 2012-2013 avec un chiffre d'affaires d'environ 70 M€, soit une croissance à deux chiffres avec une hausse de plus de 10 % par rapport à la campagne précédente. Les difficultés financières de La Santerroise sont bel et bien derrière nous et la fusion a répondu aux attentes des adhérents. L'activité collecte est notamment en forte augmentation et représente environ la moitié de notre chiffre d'affaires. Mais notre plus forte croissance a eu lieu sur l'activité pommes de terre.


Comment évolue cette activité pommes de terre ?

B.D. : La récolte 2013 va se terminer avec des tonnages en hausse de 25 % par rapport à la campagne précédente. Nous sommes en effet passés de 40 000 t contractualisées à plus de 50 000 t, principalement avec Pepsico (chips Lays) pour qui la qualité de nos productions est bien adaptée à leurs besoins. C'est un doublement de notre production en trois ans, surtout liée au ralliement des anciens adhérents de la Coop de Rosières et aux investissements que Sana terra a réalisés pour soutenir la filière pommes de terre, notamment au travers d'un laboratoire d'analyses. Les difficultés financières de La Santerroise n'avaient jusqu'alors pas permis ces améliorations.


Quels autres investissements ont été réalisés au sein de votre coopérative ?

B. D. : Au total, Sana Terra a déjà pu investir plus d'1 M€. En plus du laboratoire, nous avons pu nous équiper d'un séchoir à maïs, moderniser notre station de semences et mettre aux normes nos stockages d'appros.


Et comment voyez-vous l'avenir de Sana Terra ?

B. D. : Après avoir passé plus de trente ans à la tête de la Coop de Rosières puis de Sana Terra, je vais devoir prendre ma retraite en 2015. Sana Terra est une fusion que j'appréhendais car j'avais l'habitude de manager une petite équipe, mais la cohésion a bien pris dès le premier exercice et c'est une fusion réussie. Le souci du conseil d'administration est donc désormais d'assurer ma succession pour continuer le travail et poursuivre la consolidation de nos activités.