Rencontre avec Didier Vereecke, directeur général de La Flandre (59). « S’allier à l’Ucara, c’est gagner en compétitivité »
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Lors de son assemblée générale du 4 décembre, La Flandre a annoncé s’allier à l’Ucara (80) pour ses achats de phytos et de semences hybrides.
Pourquoi La Flandre, qui n’appartenait à aucune union, s’unit-elle aujourd’hui à l’Ucara ?
Didier Vereecke : La Flandre n’avait effectivement jusqu’alors jamais adhéré à une quelconque union, tant pour les achats d’appros que pour la commercialisation de ses céréales. Nous nous rapprochons de l’Ucara (1) et surtout de Calipso, car nos deux entreprises ont les mêmes particularités. Toutes deux installées en bord de mer, elles rayonnent chacune sur un tiers du département, à l’ombre d’une très grosse coopérative.
Quels avantages allez vous trouver dans cette alliance ?
D. V. : Nous allons mettre en commun uniquement l’achat des phytos et des semences hybrides. Les autres appros, plus pondéreux, ne sont pas concernés tout comme d’ailleurs la commercialisation de nos céréales. Rejoindre l’Ucara est donc pour nous un moyen de gagner en compétitivité sur les phytos tout en conservant une structure très légère par rapport aux autres très grosses unions d’appros de notre région, Sicapa et Union Terres de France. Cela va donc nous permettre d’apprendre à travailler à plusieurs pour l’achat de nos phytos mais tout reste possible pour l’avenir : soit pour accueillir d’autres membres dans notre union, soit pour nous lier à une autre structure. Propos recueillis par Laurent Caillaud.
(1) L’Ucara est une union d’approvisionnement et de commercialisation des céréales associant jusqu’alors la coopérative Calipso (80) et trois négociants, Bully (80), Bonvalet (80) et Opale (62).
Photo : Dider Vereecke, DG de La Flandre, lors de l’assemblée générale de cette coopérative le 4 décembre.
Que va peser l’Ucara cette campagne ?
D. V. : Calipso et La Flandre achetaient chacune environ 7 à 8 M€ de phytos. Nous allons donc doubler cette capacité d’achat à 16 M€. Notre position régionale est toutefois importante sur la chicorée et la pomme de terre. Sur cette dernière production, nous réaliserons environ 10 % des achats d’appros au niveau national.