Rencontre avec Jean-Michel Adenot, directeur général de Garun-Paysanne (22) - « Ne pas faire de misérabilisme »

Jean-Michel Adenot, directeur général de Garun-Paysanne, présentait sur le Space, les nouvelles gammes produits à ses adhérents. L’occasion d’évaluer, avec lui, l’ambiance de ce salon.

Comment se porte le secteur de l’élevage ?

Comparé à l’an passé, le secteur de l’élevage va mieux. L’ambiance sur le salon s’en ressent. Mais de grosses difficultés demeurent. Pour 20 % des éleveurs, la situation est réellement préoccupante. Certains ne pourront pas continuer : il faut se rendre à l’évidence. Pour les autres, disons que cela va de « pas si mal » à « pas mal ». Le problème : ils n’investissent pas. Ce qui, à moyen terme, constitue une réelle menace.

Dans ce contexte, quel est votre rôle ?

Certainement pas de faire du misérabilisme, mais de les aider à être performants. Comment ? En les accompagnant au mieux. Voilà pourquoi nous venons de créer un poste d’animateur terrain (cf ça bouge dans l’appro) pour que nos équipes soient certes à l’écoute, mais également en mesure de répondre au mieux, et d’une même voix, à nos adhérents.

Concernant l’actualité de Garun-Paysanne, le départ de plusieurs adhérents de l’union d’approvisionnement Agrocoop - structure à laquelle vous appartenez - vers l’Union Terres de France (cf notre lettre du 6 juin) implique-t-il un changement d’organisation pour les coopératives restantes ?

A vrai dire, tout est possible. Nous étudions actuellement toutes les possibilités : nous ne nous fermons aucune porte et nous regardons aussi comment évoluent les autres. D’ici à deux mois, tout devrait être calé. Propos recueillis pas Anne Gilet