Respect’in de Vivescia (10) : « une véritable appétence auprès des marques »
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Lancée par la coopérative Vivescia, Respect'in est la première marque de céréales initiée par des agriculteurs, avec l'ambition de produire et de commercialiser des céréales garanties « issues d'une agriculture durable. » A l'occasion du SIA, Référence Appro a rencontré Franck Coste, président de Respect'in, pour faire le point.
RA : Quel est le message que Respect'in souhaite porter à l'occasion du salon de l'agriculture ?
F.C : L'évènement, c'est le résultat de l'appel à contribution lancé par Respect'in en octobre. Nous avons initié un concours vidéo-créatif, dont l'objectif était de réaliser un film court sur un sujet au cœur des préoccupations des consommateurs : l'origine des aliments, l'enjeu d'une agriculture responsable. Nous avons reçu près de 50 vidéos, qui ont fait l'objet de centaines de votes. La qualité, la créativité, la pertinence pour porter les messages de Respect'in étaient au rendez-vous. Les cinq lauréats (http://videofactory.respectin.com/fr/les-5-laureats) se sont partagés 10 000€. C'est avant tout un succès pour la marque, qui continue de faire le buzz. C'était parti très vite, mais ce n'était pas qu'un coup de feu : plus de 300 000 visiteurs uniques visitent le site www.respectin.com tous les mois, la newsletter compte 137 000 abonnés, notre page Facebook 22 000 fans.
Où en êtes-vous dans la commercialisation des productions Respect'in ?
Nous estimons que les consommateurs verront les premiers produits Respect'in dans les rayons d'ici 2014 ou 2015. Les échanges que nous avons diffèrent selon les filières. Des brasseurs ont été pro-actifs et sont venus vers nous, à la recherche de contrats longue durée. Leur idée n'est pas nécessairement d'afficher « Respect'in » sur l'étiquette des canettes de bière, mais plutôt une démarche corporate, de société. Pour la filière « blé-farine », plusieurs grandes marques ont frappé à la porte. Dans ce secteur, la communication auprès du consommateur prend plus d'importance. Aujourd'hui, les contacts établis avec des marques représentent peut-être dix fois les volumes collectés. Il y a donc des équilibres à trouver sur plusieurs années, mais nous nous réjouissons de l'appétence que semble avoir la démarche. Enfin, nous avons eu de bonnes surprises concernant les filières « maïs ». Certaines marques veulent initier des démarches d'approvisionnement responsable. Pour elles, Respect'in est une opportunité de ne pas partir de zéro.
Qu'en est-il de la valorisation de production pour les agriculteurs investis dans la démarche ?
Nous avions trois ambitions : la première, assurer une communication efficace, point sur lequel nous sommes plus que satisfaits. Deuxième objectif : assurer une production économe. Ramené à la tonne, le coût de production moyen est conforme à nos attentes, mais nous devons lisser la variabilité des résultats sur plusieurs années. Enfin, l'un de nos buts était effectivement de valoriser nos produits. Nous pensons aujourd'hui pouvoir obtenir une valorisation comprise entre +20 et +50 € par tonne, mais il s'agit d'une estimation car la phase de contractualisation est encore en cours.