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Saint Louis Sucre prévoit de fermer les sucreries d’Eppeville et de Cagny

Le | Cooperatives-negoces

Le 14 février lors de la réunion du Comité Central d’Entreprise, Saint Louis Sucre a annoncé un projet de restructuration de ses activités industrielles, à l’horizon 2020. Un schéma qui touche les sites de Cagny (14), Eppeville (80) et Marseille (13), et qui entre dans un projet plus global de la maison mère, Südzucker.

L’usine de conditionnement de Marseille recentrerait son activité sur la production de sucre liquide. Cagny arrêterait la production de sucre et recentrerait son activité sur le stockage de sucre, de mélasse et la production d’alimentation animale à partir de mélasse. Le traitement d’une partie des betteraves serait assuré par la sucrerie d’Etrépagny, dans l’Eure. Quant au site d’Eppeville, l’ensemble de ses activités serait transféré vers les usines de Roye, distantes de 25 km, ce qui entrainerait un changement du lieu de travail pour les 122 salariés. La production de sucre et d’alcool cesserait. Là encore, le site recentrerait son activité sur le stockage de sucre, du sirop, de mélasse et sur l’activité de déshydratation de pulpes. Les betteraves seront traitées par la sucrerie de Roye.

A ce jour, les sites comptent 132 salariés pour Eppeville, 85 pour Cagny et 58 pour Marseille.

Pour la CGB, cette annonce est « un coup terrible pour 2500 planteurs de betteraves, soit 50 % des agriculteurs de Saint Louis Sucre ». Cela représente 36 000 ha de betteraves et 500 000 t de sucre, soit près de 10 % de la production française. La CGB compte rencontrer dans les prochains jours les dirigeants de Saint Louis Sucre pour « envisager les différentes options ». La CGB souhaite « mettre tout en œuvre pour préserver la capacité industrielle française à produire du sucre, maintenir les bassins de production et assurer un débouché rémunérateur aux planteurs de betteraves français. »