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Sénalia : poursuivre le rapprochement coopératif

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Après la campagne très compliquée de 2016/2017, Sénalia a retrouvé une partie de son activité lors de la campagne écoulée, avec 2,8 Mt expédiées, malgré un net recul par rapport aux moyennes de ces dernières années. La campagne a été marquée par des tensions logistiques avec la grève SNCF, et la forte demande sur le fluvial. « Nous avons pu limiter la hausse du prix à la tonne. Ceux qui n’avaient pas contractualisé ont vu leur coût passer de 6,5 €/t à 17 €/t. Pour les navettes, nous avons négocié avec le marinier afin de n’augmenter le prix que d’un euro », souligne Gilles Kindelberger, directeur général de Sénalia. Les 10 coopératives engagées dans la navette fluviale ont transporté 220 000 tonnes de céréales sur 2017/2018 et Sénalia espère dépasser les 400 000 t sur la campagne en cours. Côté ferroviaire, les OS de la navette ont transporté 140 000 tonnes, avec l’objectif d’atteindre 170 000 tonnes d’ici à l’été 2019.

Rétention des OS sur le début de campagne

Pour la campagne en cours, Sénalia a dû anticiper le remplacement des portiques de chargement du site de Grand-Courronne, et a procédé à des remises sur le fobbing durant l’été 2018 en abaissant ses coûts de 3,5 € à 1,5 €/t. Une politique payante puisque l’union a transité 900 000 tonnes de grains, contre 600 000 habituellement à cette période. La dynamique s’est toutefois essoufflée dès la rentrée de septembre. « Les OS n’ont pas servi le marché mondial. Pour un gain de 5 €/t, ils prennent un risque logistique sans commune mesure, de 9,5 €/t comme l’an dernier », déplore Gilles Kindelberger. Résultat, fin décembre, l’union avait expédié seulement 1,8 Mt. Le dirigeant maintient malgré tout l’objectif des 4Mt en fin de campagne.

Partenariats : 50 % du chemin réalisé

La campagne en cours est aussi celle du renforcement du partenariat construit avec Lecureur, filiale de la Scael. Depuis mai, le négoce a séparé ses activité trading de la gestion de ses silos, cette dernière étant désormais gérée par Sénalia. A partir de 2019, le laboratoire de Sénalia est transféré chez celui de la Scael, le CGAG.

Les activités douanes de Lecureur sont quant à elles basculées chez Sénalia. « Vous m’avez toujours entendu militer pour un rapprochement des outils coopératifs sur le port de Rouen. En 2018, 50 % du chemin a été effectué. Et je ne doute pas que nous arriverons à franchir les 50 % restants avec de la persévérance, du pragmatisme et de l’intelligence collective », affirmait Thierry Dupont, président de Sénalia dans son discours d’ouverture. Les silos Simarex, de Natup, se trouvent aussi sur le port de Rouen. « Nous n’avons pas encore entamé de discussion avec les autres OS pour un rapprochement mais c’est en projet pour 2019 », indiquait Gilles Kindelberger.