Séparation conseil/vente, les conseillers indépendants comptent sur le sérieux des organismes certificateurs
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Acté depuis le 1er janvier, le choix entre conseil et vente doit désormais être validé par les organismes certificateurs lors du renouvellement de leur agrément. Une étape cruciale selon Hervé Tertrais, le représentant des conseillers privés, pour asseoir et valider ce point clé de la loi Egalim.
« Nous souhaitions que les agriculteurs soient correctement informés et aient le choix entre des acteurs spécialisés dans la vente et d’autres dédiés au conseil. Avec la mise en place de la séparation du conseil, de la vente et de l’application des produits phytosanitaires, c’est une avancée, souligne Hervé Tertrais, représentant du PCIA, le pôle du conseil indépendant en agriculture, qui regroupe une soixantaine de structures. À condition que, là aussi, les différents types de conseils et leurs degrés d’indépendances soient bien expliqués. Tous les membres du PCIA ont opté pour le conseil indépendant, élargi à tous les intrants et pas seulement aux produits phytosanitaires. Nous respectons bien évidemment ceux qui vendent ces spécialités, à condition qu’ils ne fassent réellement que cela ! Si c’est le cas, leur activité est en quelque sorte complémentaire à la nôtre. »
Le PCIA, énormément sollicité depuis quelques mois
« La loi ayant acté cette séparation, reste à ce qu’elle soit effectivement bien appliquée sur le terrain, concède-t-il. Nous nous en remettons désormais au sérieux des organismes certificateurs et de l’État. Il est indispensable et incontournable que chacun respecte l’agrément lui correspondant. Si les contrôles ne sont pas cadrés, alors la loi n’aura aucun sens. » En attendant, les demandes de renseignements se multiplient depuis quelques mois auprès du PCIA. « De plus en plus de personnes souhaitent s’installer en tant que conseillers privés vraiment et totalement indépendants, mais beaucoup ont encore peur ! Nous nous n’avons rien à vendre, sauf notre savoir-faire ! Les débuts peuvent être compliqués mais les clients sont « fidèles ». Pratiquement pas de turn over chez les agriculteurs qui s’adressent à nous. À n’en pas douter, le nombre de conseillers privés va augmenter dans les mois à venir. En revanche, difficile de prédire à quel rythme et combien choisiront le conseil spécifique indépendance élargie. »