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Sia 2016 : la crise… mais pas que !

Le | Cooperatives-negoces

Le salon international de l'agriculture (Sia) a fermé ses portes le 6 mars. Cette année encore, les visiteurs sont venus nombreux. Beaucoup étaient là pour soutenir le monde agricole en pleine crise. La colère, si elle s'est exprimée face aux politiques en début de semaine, s'est ensuite voulue plus discrète. Affiches, slogans explicites sur les tee-shirt des éleveurs,« Je suis éleveur, je veux vivre »… le message devait passer. Pour les exposants, l'occasion est donnée, durant une semaine, de communiquer sur la qualité de leurs produits, le savoir-faire et les forces de l'agriculture française. Pour les fédérations, les interprofessions, la distribution agricole comme grand public, le salon est l'occasion de débattre, d'animer, de rencontrer des politiques… de nouer ou de renforcer des partenariats. Coop de France mettait pour sa part l'accent sur les multiples marques issues des coopératives françaises et organisait une intense série de rencontres (cf autres actualités dans cette lettre). L'Odyssée du végétal a permis de montrer au grand public le cycle de culture de bon nombre de leurs aliments.

De la diversité dans l'enthousiasme. Une forte énergie positive se dégageait des jeunes lauréats du 1er concours étudiants de la coopération agricole, remis le 1er mars, sur le stand de Coop de France, au Salon de l'Agriculture. L'Union fait la coopération, présenté par Bordeaux Sciences Agro a remporté le Grand prix du jury. Parmi les autres projets primés, un système de pesée d'ovins de l'AgroSup Dijon ou l'appui à une coopérative de mangue au Mali, avec l'Istom Cergy.

 



Une ferme digitale au Salon de l'agriculture. Cinq start-up se sont associées sur un seul stand présentant leurs travaux respectifs dans le domaine de l'agriculture numérique. « A force de se croiser sur les salons, nous avons constaté que nous avions la même vision, la même envie de participer à un changement dans l'agriculture grâce aux nouvelles technologies », témoigne un exposant de la société Weenat, qui propose des capteurs connectés destinés aux parcelles de cultures. Le facilitateur de circuits courts monpotager.com, la plateforme de crowdfunding agricole Miimosa, l'éditeur de logiciels de gestion d'exploitations Ekylibre et l'interface d'approvisionnement agricole en ligne Agriconomie complétaient le casting de cette ferme 2.0.


Les partenaires (1) de l'Odysée Végétale ont aménagé quatre espaces différents dédiés aux étapes clés de la production d'aliments : le semis, la protection des cultures, la récolte et la transformation. Les plus jeunes ont pu grimper sur un mur végétal pour découvrir l'évolution d'une graine semée.

(1) Brasseurs de France, CGB, Crédit Agricole, Cédus, Farre, le Gnis, Interfel, Passion Céréales, Terres Oléopro, l'UIPP.

 

 

 

Pour l'Anses, résidus et biocontrôle. L'Anses axait la communication de son stand sur les résidus dans les aliments et les mécanismes des solutions de biocontrôle. « Le biocontrôle est une évolution majeure. Notre rôle à l'Anses est d'accompagner ces évolutions et de les démocratiser pour ouvrir de nouvelles perspectives », témoigne Françoise Weber, directrice générale adjointe en charge des produits réglementés à l'Anses


Les lunettes connectées de Terrena. La coopérative Terrena (44) mettait en avant trois thèmes de sa « Nouvelle Agriculture » : le bien-être animal, l'enjeu environnemental et l'innovation. Les visiteurs pouvaient tester les lunettes connectées pour suivre l'état de santé des élevages ou observer le robot désherbeur qui réduit l'usage de produits phytosanitaires. Encore en test, ces outils pourraient bientôt rejoindre les 22 solutions « Nouvelle agriculture » déjà labellisées par la coopérative.



L'association Bleu Blanc Coeur présentait quelques-uns des 750 produits des producteurs engagés dans la démarche. « Il est essentiel pour nous de faire connaitre les bonnes pratiques des éleveurs au grand public lors du salon ainsi que leurs impacts sur l'environnement, la qualité des produits et la santé du consommateur », témoigne Aude Guillard, responsable du service ruminant de l'association.

 

Du bioplastique pour BASF. BASF présentait, le 4 mars, ses films de paillage biodégradables dans le cadre de son partenariat avec l’Association Chimie du Végétal et Passion Céréales. L’occasion de lister les avantages de ces produits : levée plus rapide des cultures, maintien de l’humidité du sol, maitrise des mauvaises herbes…

 

 

Le GIE CRC, Culture raisonnée controlée occupait un très large espace pour mettre en valeur sa marque Le Blé de nos campagnes. CRC réalise désormais 6 % du marché français de la meunerie, avec 23 organismes stockeurs, coopératives et négoces. Son cahier des charges, particulièrement exigeant, notamment en termes de stockage (allotement, zéro insecticides) a séduit des boulangers et biscuitiers. L'association s'engage maintenant sur un développement de ses débouchés, en s'appuyant sur la marque Le Blé de nos campagnes. Objectif : que la marque soit réellement un moyen de différenciation, complétant l'image des produits. Autre ambition : aller sur les autres cultures, colza ou orges (Jean-Luc billard, directeur de Capserval et Fouzia Smouhi, directrice du GIE CRC).