A l’occasion du Salon de l’agriculture, Coop de France a présenté le 3 mars la première édition du théma « Coopérative et biodiversité ». La structure a sélectionné 19 initiatives sur la cinquantaine recensée. Les démarches sont classées en quatre rubriques : valoriser la biodiversité domestique et cultivée, préserver la biodiversité grâce aux actions innovantes, encourager les synergies entre biodiversité et production agricole et développer les projets territoriaux qui respectent la biodiversité. « Nous souhaitions montrer que les coopératives et les démarches engagées sont très variées, tout comme les compartiments de biodiversité concernés : pollinisateurs, sol, oiseaux, etc », souligne Vincent Drevet, chargé de mission environnement à Coop de France Nouvelle Aquitaine et responsable agro-écologie du programme de développement de Coop de France.

Sensibiliser les agriculteurs

En Beauce, l’association Hommes et Territoires a accompagné dès 2008 la coopérative de Boisseaux (45) dans sa démarche volontaire d’amélioration de la biodiversité. Six fermes pilotes se sont prêtées au jeu du diagnostic et de l’expérimentation. Depuis, une trentaine de perchoirs ont été installés sur les exploitations afin de lutter contre les campagnols. Des flashs biodiversité sont envoyés par mail aux adhérents pour leur présenter à chaque fois, un animal ou une plante de leur territoire. « Il est primordial de sensibiliser les exploitants et de leur montrer la biodiversité présente sur leurs exploitations, qu’ils ont eu tendance à oublier », rappelle Xavier Thirouin, directeur général de la coopérative. L’entreprise met en avant les actions menées par les agriculteurs pour améliorer leur image mais aussi répondre aux attentes de l’industrie. « Aujourd’hui, nos clients comme McDonald’s ou Heineken sont demandeurs de ce genre d’initiatives », assure Xavier Thirouin.

Préserver la biodiversité animale

La biodiversité ne concerne pas seulement les abeilles et les fleurs de bordure de champ. La coopérative Val de Gascogne a déposé en 2008 une demande d’Indication géographique protégée (IGP) « Agneaux des Pyrénées » pour la dizaine de races spécifiques à son territoire. « C’est une richesse unique en Europe », se félicite Fabienne Gilot, responsable de la commission ovine de Val de Gascogne. Un moyen de préserver la biodiversité animale, mais aussi d’apporter une plus-value économique aux éleveurs et préserver un outil d’aménagement du territoire. « Des chemins de randonnée l’été aux pistes de ski l’hiver, les races des Pyrénées contribuent à entretenir le paysage grâce au pâturage. C’est ce que nous essayons d’expliquer aux consommateurs », témoigne Fabille Gilot.