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SIA2019 - Trophées de la bioéconomie, première !

Le | Cooperatives-negoces

Dans la multiplicité des concours dont les résultats sont annoncés lors du Salon de l’agriculture, un petit nouveau : les Trophées de la bioéconomie ont livré leur premier palmarès le 28 février 2019 sur le stand du ministère de l’Agriculture. « La réalité économique de ces projets incarne le développement de la bioéconomie sur le territoire, soutenu au travers du plan d’action national bioéconomie », a exprimé Yvon Le Hénaff, président du jury et du pôle de compétitivité IAR.

Ancrage territorial

Les projets reçus couvrent toute la France, et un large spectre de la bioéconomie, avec des applications variées, en agriculture mais aussi en faveur d’autres secteurs d’activités. « L’ancrage territorial est également très marqué, note-t-il. Les coproduits agricoles valorisés le sont très souvent localement, épaississant le lien rural-urbain. »

Les territoires ont bien pris conscience des enjeux de la bioéconomie, qui dépasse les frontières. Les régions Hauts de France, Ile-de-France et Grand Est ont décidé de s’unir autour de la bioéconomie. « Nous disposons de gisements importants de chanvre ou de lin pour la bioéconomie, qui est porteuse d’avenir et d’emplois », a indiqué Jean Rottner, président du Conseil régional Grand Est lors de la remise des trophées de la bioéconomie des trois régions le 27 février au Salon de l’agriculture.

Objectif, 200 candidats en 2020

Deux prix ont été décernés, avec une enveloppe de 10 000 € à la clé. La Sarl Eurek’Alias (Haute-Marne) reçoit le trophée « bioénergie ». Son unité de méthanisation valorise le biogaz en biométhane carburant, bioGNV.

La Cavac Biomatériaux reçoit le trophée « biomatériaux ». Cette filiale d’une coopérative agricole vendéenne développe une gamme d’isolants écologiques à base de chanvre, commercialisés sous la marque Biofib’Isolation. La filière chanvre locale se développe, avec ses atouts agronomiques comme l’allongement des rotations. Le chanvre étant le grand vainqueur du concours, avec pas moins de quatre projets sur les onze finalistes.

Une soixantaine de dossiers ont été reçu par les organisateurs, le ministère de l’Agriculture et le Crédit agricole. « C’est le marqueur d’une dynamique, et c’est déjà très bien pour une première édition. Soyons ambition, et visons les 200 candidats pour l’an prochain », a lancé Yvon Le Hénaff.