Sival 2018 : une forte dynamique toute naturelle
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1500 m² supplémentaires, des exposants plus nombreux, 2000 visiteurs de plus qu'en 2017 : le Sival 2018 est un bon cru. Sur la trajectoire engagée depuis une dizaine d'année, le salon des cultures spécialisées, qui s'est tenu à Angers du 16 au 18 janvier, a fait la part belle aux solutions naturelles. Les distributeurs étaient présents, dans les allées ou avec des stands dédiés pour les plus concernés par ce secteur. Certains évoquent le dossier de la séparation de la vente et du conseil des phytos, sans inquiétude particulière. Lire aussi notre actualité en rubrique « amont » pour le tour des stands des fournisseurs.
Rendez-vous incontournable pour la coopérative des maraîchers nantais, CAMN, le Sival était l'occasion de mettre en avant les produits de biocontrôle. « Tout le monde a conscience qu'il faut aller vers ces solutions, avec de moins en moins de produits phytosanitaires disponibles, explique Joël Godet, responsable du marché arboriculture. Certains producteurs doivent répondre à des cahiers des charges qui leur imposent le zéro phyto. » La structure organise une réunion le 5 février sur cette thématique pour le maraîchage en plein champ et sous serre, avec des fournisseurs sélectionnés sur le volet. Quid de la séparation de la vente et du conseil ? « En arboriculture et maraîchage, c'est déjà le cas : les producteurs font appel à des conseillers privés et nous travaillons d'ailleurs avec eux, explique Hervé Valette, directeur de la CAMN (photo). En vigne, nous collaborons avec les techniciens de la Chambre d'agriculture et de Terra Vitis sur des pratiques raisonnées. Nous verrons comment les textes seront écrits. Mais, cela ne nous inquiète pas, nous trouverons des solutions »
Même son de cloche à la CAPL. « En arboriculture, la séparation de la vente et du conseil est déjà engagée, avec des conseillers privés. Pour la vigne, nous verrons comment nous nous organiserons », explique Patrice Chataigner, responsable de l'activité arboriculture à la CAPL (photo). Il estime toutefois que les conseillers privés ne préconiseront pas moins de phytosanitaires. « Ils ont une obligation de résultats et ne prennent pas de risque », argumente-t-il. D'ailleurs, la CAPL pousse à l'utilisation de produits naturels. « Notre catalogue met désormais en avant les solutions biologiques. Si cela ne représente que 4 % de notre activité, beaucoup d'exploitants convertissent une partie de leurs surfaces en bio. Nous avons de plus en plus d'exploitations mixtes ».
Premier Sival pour Dominique Hegron (photo), directeur depuis novembre 2017 de Cecoval, la structure appro en maraichage de Terrena. Il remplace Yvonnick Retiere, qui a fait valoir ses droits à la retraite. Cecoval entend également développer les solutions environnementales. « Les produits alternatifs sont en croissance de 15 %, indique Dominique Hegron. L'objectif est de doubler les ventes d'ici à trois ans. Nous proposons aussi des couverts végétaux pour diminuer le recours aux intrants. »