Smag, pour un big data « à la française »

Traiter 50 % des données agricoles françaises à horizon 2025. Le 22 novembre à Paris, Smag, l’éditeur français de logiciels agricoles, livre son objectif de développement. « Nous regroupons aujourd’hui 30 000 utilisateurs et couvrons 12 millions d’hectares, soit un tiers de la SAU française, explique Stéphane Marcel, directeur général. À ce titre, nous nous sentons légitimes pour prendre la parole sur le big data et ambitionnons de devenir un leader mondial dans ce domaine. » Car outre de bons résultats économiques (12 millions de CA avec une croissance de + 13 %), c’est une véritable définition du big data « à la Française » que le pure player est venu annoncer.

Publication d’un manifeste

« Nous voulons défendre une position ouverte sur la question du big data, pour favoriser les partenariats et la création d’écosystèmes », explique Didier Robert, directeur général adjoint. En publiant un manifeste « Big AGRO Data » qui expose en sept points la vision du « frenchie », l’éditeur adresse un message clair aux acteur français et internationaux : il faut « libérer la data » et « créer une intelligence collective », car « la donnée n’a pas de valeur intrinsèque. » C’est son traitement et son analyse par les modèles qui crée de la valeur. Et pour ceux qui se posent encore la question de la propriété des données, Smag répond par la voix de son directeur adjoint : « L’information connectée fait partie de l’actif de l’entreprise agricole : elle relève de l’actif immatériel et répond aux règles juridiques et économiques qui s’applique à ce type de données. » Face à la position fermée et monopolistique de Google et John Deere, il y a maintenant la vision ouverte et collaborative de Smag.