Solutions au Grenelle : Nicolas Feuillatte réunit les viticulteurs
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« Moins de phytos et les utiliser mieux doivent nous motiver. Ce n’est pas uniquement pour faire plaisir au Grenelle. Il nous faut répondre aux enjeux de santé, du milieu, du produit ». Ainsi s’exprimait Didier Pinçonnet, directeur de l’Agence de l’eau Seine-Normandie, secteur Vallées de Marne, à l’occasion de la 11e journée Vignoble et qualité, organisée le 31 mars à Chouilly (51) par le Centre vinicole Champagne Nicolas Feuillatte.
Le thème en était « Comment parvenir à réduire les produits phytosanitaires pour atteindre l’objectif de 50 % fixé par le Grenelle de l’environnement ? ». De nombreux témoignages ont tenté d’apporter des réponses ou au moins des pistes à explorer. G.P.
Photo : Jean-Louis Bernard, de l’AFPP, présentant l’évolution des pratiques viticoles
Le nombre de participants à cette journée - plus de 400 viticulteurs et techniciens de la région, pas uniquement adhérents de la coopérative champenoise - prouve l’intérêt de ce sujet majeur. Mais la viticulture ne part pas de zéro. « Votre métier de viticulteur a joué un rôle essentiel dans la protection des plantes », a souligné en introduction du débat Jean-Louis Bernard, vice-président de l’Association française de protection de plantes. Et de citer l’exemple de la lutte contre le phylloxera ou l’oïdium, prouvant le rôle moteur de la viticulture dans la mise au point de méthodes de lutte.
Le contexte réglementaire a été abordé, comme le plan « écophyto 2018 » détaillé par Pierre Claquin, du service régional de l’Alimentation. Face à la complexité du dossier, des solutions ont été présentées, allant du rôle des haies dans la biodiversité aux outils de prévision des risques, en passant par la maîtrise de la pulvérisation ou le recourt à des systèmes d’information. Le sous-dosage des produits est aussi une piste très étudiée. Et le rôle des techniciens a été souligné dans la mise en place de ces pratiques parfois très pointues. Car l’un des challenges souligné par Didier Pinçonnet en conclusion de cette journée est « de ne pas laisser les autres décider de ce qui est de votre responsabilité de producteurs. Vous avez pour cela dix ans devant vous. »