Sommet de l’élevage : qualité et technique au rendez-vous, malgré la crise
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Après une édition sans animaux l'an passé, le Sommet de l'élevage qui s'est tenu à Cournon (63) du 5 au 7 octobre a retrouvé de sa superbe. Si la région a été moins touchée par la mauvaise récolte 2016 que les bassins de productions situés au nord de la Loire, les filières d'élevage demeurent fragiles. La compétitivité reste au cœur des discussions. Les distributeurs mettent en avant les filières de qualité et l'innovation, porteuses de valeur ajoutée. Tour des stands chez Altitude, les Ets Cholat, Limagrain, Négoce Centre-Est, Timac Agro et PRP Technologies.
Le groupe Altitude poursuit sa croissance dans le domaine des productions végétales. Il devrait inaugurer dans les prochaines semaines un espace de stockage à plat de 3000 tonnes supplémentaires sur le silo de Lubersac (19), à destination du maïs grain principalement. Le groupe envisage d'agrandir davantage cette structure courant 2017 avec 1500 tonnes de stockage supplémentaire. Sur le secteur viande, Altitude porte les filières de son territoire. Son programme de « génisses primeurs », développé en partenariat avec Casino, permet d'écouler près de 30 animaux par semaine. Cette filière devrait atteindre les 40 animaux par semaines sur le mois d'avril. « Ceux qui peuvent aller vers ces filières doivent le faire », déclare Xavier Bel, directeur des productions animales d'Altitude.
« Nous avons la volonté de nous orienter vers des productions à haute valeur ajoutée », souligne Pierre Chavallard, responsable appro et collecte dans les établissements Cholat. Plusieurs AOC couvrent la zone de chalandise du négoce, assurant aux productions végétales des débouchés en nutrition animale. La totalité des blés meuniers du négoce est destinée à la boulangerie artisanale. 42 boulangers, clients du négoce, ont d'ailleurs été recensés début octobre dans le Gault et Millaut. Une démarche initiée par François Cholat, directeur du négoce éponyme.
« Nous réfléchissons à développer sur le long terme des productions plus mineures que le maïs ou le blé, afin d'apporter une diversification aux agriculteurs », témoigne François Clément, directeur communication adhérents de Limagrain. Le groupe poursuit ses investissements : avec la mise en service cet été du silo d'Ennezat (63) d'une capacité de stockage de 28 000 tonnes, ou l'entrée, toute récente (voir notre actu dans cette lettre) à l'actionnariat de la start-up Exotic systems dans le domaine du numérique.
Comme lors des précédents salons, le négoce, au travers de ses fédérations régionales, a misé sur le recrutement. « Dans un contexte de crise tout particulièrement, la question du recrutement est essentielle car les embauches sont l'un des premiers postes d'économie pour les entreprises en difficulté », souligne Delphine Paul-Dauphin du négoce Centre-Est. Le job dating organisé vendredi 7 octobre a regroupé plusieurs organismes de formations et négoces de la région. Autre volet à développer, celui de la communication vers le grand public. A l'image de l'évènement organisé par les Négoces Descréaux (03) au printemps, Delphine Paul-Dauphin compte organiser plusieurs rencontres de ce style sur l'année 2017 afin d'échanger avec le grand public sur les réalités du métier de négociant.
Le contexte ne freine pas l'offre technique des fournisseurs. « Notre priorité est de proposer des solutions aux éleveurs pour leur faire gagner en autonomie protéique », insiste Arnaud Marchais directeur agrofournitures chez Timac Agro. « Malgré le contexte de crise, les agriculteurs se tournent vers des intrants techniques. Nos ventes de spécialités sont en avance de 10 % sur le mois d'août, alors que celles des produits plus traditionnels sont en recul », admet Arnaud Marchais. L'entreprise mettra en marché un nouveau produit d'alimentation animale en novembre, toujours dans une optique d'optimisation de la ration.
PRP Technologies a profité du salon pour présenter les derniers produits de sa gamme en alimentation animale activ'Z. La gamme solide stimul'Z et la gamme liquide Z'flash sont des stimulateurs de digestion. « Encore plus en situation de crise, l'optimisation de la ration est primordiale », rappelle Franck Bienne, chef de marché en nutrition animale chez PRP Technologies. Ces produits seront commercialisés auprès de la distribution et sur toute la France dans les jour à venir, et sur la Belgique et la Suisse à horizon 2017.