Soufflet : des investissements pour soutenir le développement des filières
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Après l’inauguration de son silo Chef de Baie à la Rochelle en mars, et l’annonce de l’entrée de Soufflet Atlantique dans Soufflet Agriculture au 1er juillet, le négoce de l’Aube affiche de nouvelles ambitions. Lors de sa convention annuelle, le 20 juin à Troyes, où près d’un millier d’agriculteurs étaient présents, Soufflet a présenté ses projets. Fil rouge retenu : la construction et le renforcement des filières, notamment par le développement d’outils de stockage et de transformation.
« Cette année, nous n’avons pas fait d’opération de croissance externe, mais nous continuons à investir dans les capacités de stockage », explique Jean-Michel Soufflet, président du directoire du groupe éponyme.
Un stockage adapté aux farines filières et tracées
Totalement dédié au moulin de Corbeil-Essonne (77), le silo de de Pezarches (77) a été agrandi pour la récolte 2018. Soufflet y a construit neuf « petites cellules » de 580 tonnes et 1 150 tonnes, pour une capacité supplémentaire de 7 500 tonnes. La spécificité du site : aucun insecticide de stockage. Un groupe froid a été installé pour aider à la conservation des grains. « Nous allons prochainement refaire totalement le moulin de Corbeil. Il sera de taille moins importante puisque l’export a disparu, mais nous disposons de nombreuses petites cellules, un énorme avantage pour y développer les farines filières initiées avec nos clients », justifie le dirigeant. Alors que le négoce ne collectait en 2005 que 20 000 tonnes de blé en filière tracée, la collecte 2018 devrait atteindre les 200 000 t. « Nous avons l’ambition d’atteindre 500 000 tonnes d’ici à quatre ou cinq ans », indique Claire Grasset, commerciale vente et collecte chez Soufflet.
Bio : conversions de silos et de moulins
Blé, orge, lentille et pois chiche… Lancée en 2015, la filière bio monte, elle aussi, en puissance, avec une équipe dédiée en appro et collecte et une multiplication par quatre des volumes collectés depuis 2017. Pour la moisson 2018, Soufflet mise sur 12 000 tonnes. En plus du silo d’Arcis-sur-Aube dont les 3 700 tonnes de capacité de stockage ont été intégralement converties au bio, « il est prévu pour la suite de dédier deux autres silos au bio sur d’autres secteurs géographiques », indique Jean-Michel Soufflet, sans pour autant préciser où. Le moulin de Lozanne, près de Lyon, est en conversion pour devenir un moulin à cylindre et à meule exclusivement bio.
Export : alimenter les besoins de Soufflet Négoce
Afin d’adapter ses capacités de stockage dans le Berry et d’alimenter les volumes export de Soufflet Négoce, le silo de la Chapelle Saint-Ursin (18) a été agrandi. Il compte trois cellules supplémentaires de 7 000 tonnes et deux BOISSEAUX chargement train de 1 200 tonnes. Le pont bascule et les bureaux de réception ont eux aussi été réaménagés. Ce site pourra charger des trains à destination du tout nouveau silo Chef de Baie sur le port de la Rochelle. L’investissement s’élève environ à 260€/t. Le négoce développe aussi de nouvelles capacités de stockage sur le silo de Metz avec la construction d’un sixième silo prévue pour 2020, afin de gagner en compétitivité dans l’export de ses céréales vers le Benelux et l’Allemagne.