Soufflet investit et mise sur la durabilité
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Entre un bilan positif de la campagne écoulée et des investissements prévus sur le marché de la semence et en malterie, en France et à l’étranger, l’entreprise Soufflet se porte bien. Jean-Michel Soufflet, président du directoire, a présenté le 8 novembre les grands projets du groupe. Avec un leitmotiv, développer les filières de qualité, durables, comme alternatives au bio.
Développer les filières de qualité
« Je souhaite qu’on adopte en France une démarche de durabilité plus claire vis-à-vis du consommateur, plutôt que chaque acteur de la filière y aille de sa petite démarche, confiait Jean-Michel Soufflet, président du directoire du groupe, lors d’une entrevue, le 8 novembre, dans ses locaux parisiens. Aujourd’hui, un seul label est reconnu par le consommateur français : le Label rouge. Nous devons réussir à le mettre en adéquation avec toutes les pratiques durables agricoles pour proposer une démarche alternative au bio ». Le groupe a récemment intégré plusieurs démarches allant dans ce sens comme « Ferme France » ou « Pour une agriculture du vivant ». Soufflet poursuit le développement de ses filières qualité Baguépi et lance aussi de nouvelles initiatives comme le « Mélange moulin Soufflet » (MMS), un mélange de cinq variétés de blé prêt à semer, qui garantit une régularité de farine pour les meuniers. Soufflet espère collecter 100 000 tonnes de ce mélange en 2019.
Deux stations de semences en projet
Les semences restent une activité forte au sein du groupe Soufflet. Les investissements se poursuivent avec, la construction d’ici à un an d’une station de semences de tournesol, colza et maïs en Roumanie afin d’alimenter le marché européen, dont la France. « Nous réfléchissons aussi à la construction d’une deuxième station de semences de céréales à paille en France avec des partenaires », indique Jean-Michel Soufflet. Interrogé par nos soins, il n’a pas voulu en dire plus sur ce projet.
En céréales à paille, le groupe compte déjà une station à Nogent d’une capacité de 50 000 t, ainsi qu’une en Europe de l’Est de 70 000 t.
Autre projet en cours : la construction, pour sa branche malterie, sur le site de Pleven en Bulgarie d’une unité d’une capacité de production de 50 000 t. Un site qui remplacera deux petites unités existantes pour porter à 95 000 tonnes la capacité totale de l’usine à l’horizon 2020. En Éthiopie, le groupe débutera en janvier les travaux de sa première malterie qui entrera en service en 2020 avec une capacité de production de 60 000 tonnes par an, avec l’objectif, de porter à 110 000 tonnes le volume du site dans une seconde phase de travaux.
4,448 Mrd€ de chiffre d’affaires
Quant au bilan de la campagne écoulée, Soufflet en dresse un bilan plutôt positif. Voici les principaux chiffres à retenir :
- chiffre d’affaires global de 4,448 Mrd€.
- Collecte française : 4,146 Mt soit un niveau proche de celle de 2015/2016 qui s’élevait à 4,342 Mt.
- Collecte hors France : 1,71 Mt cette année contre 1,46 Mt l’exercice précédent et 1,2 Mt sur la campagne 2015/2016. L’objectif est d’atteindre rapidement les 2,5 Mt
- Vente céréales : 7,69 Mt, dont les deux tiers provenant de la France. Si qualité et volume étaient au rendez-vous, la campagne a été marquée par des problèmes logistiques : hautes eaux sur la Seine, arrêts de différentes écluses suite à des dysfonctionnements et grève SNCF.