Sucre : Cristal Union dit non au rapprochement proposé par Tereos

Le conseil d'administration de Cristal Union a rejeté le 4 février la proposition de rapprochement que lui avait adressé deux jours plus tôt Tereos. Dans un communiqué très bref, le groupe champardennais « réaffirme avoir déjà défini et mis en œuvre une stratégie afin de se préparer à l'après quota et entend poursuivre son développement en toute indépendance dans l'intérêt de ses 9 000 coopérateurs ». Du côté des dirigeants de Tereos, on n'entend pas couper les ponts pour autant, rappelant que leur courrier se voulait « une main tendue, une invitation à dialoguer de façon très amicale ». La deuxième plus grande coopérative agricole française insiste sur l'intérêt économique « certain » du rapprochement : «  C'est un grand projet français qui ne présente aucun risque et qui est de nature, compte tenu de l'ampleur des synergies agricoles et industrielles, à améliorer très significativement le prix de la betterave pour les coopérateurs ». Pour le cinquième groupe sucrier mondial, « c'est la même logique qui a été mise en oeuvre par Cristal Union et Tereos lors de la reprise de Vermandoise et Béghin-Say ».

Le feuilleton pourrait se poursuivre dans les prochains jours d'autant qu'il se murmure que Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture verrait d'un bon œil un mariage franco-français dans le secteur du sucre. Le ministre de l'Agriculture a en effet lancé à la mi-janvier une mission ministérielle d'accompagnement de la filière sucrière et de réflexion sur les perspectives du secteur après la fin des quotas,

Si fusion il y avait, la nouvelle coopérative compterait 20 000 adhérents et monterait sur le podium mondial de l'industrie sucrière, faisant jeu égal avec l'allemand Südzucker.