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Suite à la rencontre Mangin-Le Foll, trois questions à Yves Le Morvan, directeur général délégué de Coop de France

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Le 30 mai, une délégation de Coop France a rencontré Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire. Yves Le Morvan était aux côtés de Philippe Mangin, le président. Il revient pour Référence-appro.com sur cette entrevue de deux heures.

Quel était l’objectif de cette rencontre avec le ministre ?

L’idée était de le rencontrer rapidement pour faire le point sur les dossiers à regarder de près, à court et moyen terme. Ce premier rendez-vous fut de qualité et d’une grande franchise. Force est de constater que nous nous sommes retrouvés dans la hiérarchisation des sujets à traiter.

Précisément, quels thèmes ont été mis en avant ?

Différents thèmes ont été abordés : le rôle moteur et structurant des entreprises coopératives dans les différentes filières agricoles, la réforme de la Pac, la fiscalité des entreprises… Bien sûr, nous avons fait le tour des filières et insisté sur celles qui, comme les fruits et légumes sont actuellement en grande difficulté ou comme le lait qui connaît une phase de réflexion sur son avenir avec la fin des quotas. Et puis, nous avons longuement évoqué l’harmonisation européenne du droit de la concurrence et le fait qu’aujourd’hui, l’Autorité de la concurrence a une vision très juridique des dossiers de rapprochement des entreprises. Pour nous, cela peut, à terme, devenir un frein à l’émergence de leader à l’échelle nationale et remettre en cause nos chances dans la compétition internationale.

Propos recueillis par Anne Gilet

Photo : Philippe Mangin, président de Coop de France et Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture.

Coop de France s’est réjouie de voir l’agriculture et l’agroalimentaire unis dans un même ministère, pourquoi ?

Il est important d’avoir une vision globale des filières pour aborder les sujets de fonds : export, innovation, coût du travail, compétitivité, relation avec la grande distribution… Le ministre a très vite partagé notre idée de lancer un cycle de rendez-vous, filière par filière, pour identifier les atouts et les faiblesses de chacune. Pour l’heure, le calendrier n’est pas fixé mais la première rencontre pourrait avoir lieu avant l’été.